Référendums pour un laissez-passer d’autobus à rabais à l’UL

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Par Zacharie Routhier
lundi 15 octobre 2018
Référendums pour un laissez-passer d'autobus à rabais à l'UL
Pour que le laissez-passer universitaire d'autobus soit accepté, les référendums de la CADEUL et de l'AELIÉS doivent être tous deux remportés avec plus de 50% des voix. Crédit photo : Naeimasgary, Pixabay.
Pour que le laissez-passer universitaire d'autobus soit accepté, les référendums de la CADEUL et de l'AELIÉS doivent être tous deux remportés avec plus de 50% des voix. Crédit photo : Naeimasgary, Pixabay.
Les étudiants de l’Université Laval (UL) devront bientôt se prononcer sur l’ajout d’un laissez-passer universitaire pour les transports en commun à même leur facture scolaire. L’initiative permettra un rabais par rapport au prix de l’abonnement étudiant actuellement en vigueur.

Pour que la mesure soit acceptée, une majorité d’étudiants doivent consentir à débourser 120,60 $ supplémentaires au début de chaque session, sans possibilité de désistement. Le montant augmenterait progressivement jusqu’en 2021, où il atteindrait 144,74 $, et serait indexé à 3 % pour les années ultérieures. La décision sera prise en deux référendums, soit un pour le premier cycle et un pour le deuxième cycle.

« Si on prend un laissez-passer métropolitain, qui comprend les deux rives, c’est actuellement plus de 100 $ [par mois], avance le président de la CADEUL, Mathieu Montégiani. C’est donc une économie de 70 % pour les gens qui habitent à Lévis [sur la Rive-Sud de Québec]. » Pour les étudiants de la capitale se déplaçant en transport en commun, l’épargne frôle plutôt les 50 %.

Une décision aux dimensions sociétales

« Notre première motivation est de donner un laissez-passer d’autobus moins cher dans la poche de nos étudiants », explique Mathieu. Il ajoute cependant que les visées de cette initiative sont plus larges.

« On espère un transfert modal de la voiture vers l’autobus, révèle-t-il. Moins il y a de voitures sur la route, mieux c’est pour l’environnement et l’émission de gaz à effet de serre. » Le président de la CADEUL soulève que ce nouvel afflux d’étudiants et d’argent permettrait aux sociétés de transport d’améliorer leur service.

« Ça crée une bonne habitude de prendre l’autobus à l’université, estime-t-il. Les étudiants ayant pris cette habitude vont peut-être la maintenir sur le marché du travail. » Il note tout de même un avantage pour ceux ne se déplaçant pas en transport en commun : comme la mesure réduirait le nombre d’automobiles sur les routes, le trafic serait diminué.

Selon les derniers chiffres de la CADEUL, un peu moins de la moitié des étudiants lavallois choisissent l’autobus comme moyen de transport pour se rendre à l’Université.

Marathon

Des murmures concernant ce projet se font entendre dans les murs de l’UL depuis 12 ans. En 2009, un premier référendum sur la question a été lancé, demandant une cotisation de 60 $ aux étudiants. Si ce dernier a été remporté avec 75 % des voix, le montant demandé a finalement été jugé insuffisant pour que le projet démarre.

Cette fois, le cadre financier est discuté depuis 2014 avec tous les acteurs impliqués, assure Mathieu.