Conférence sur les droits humains au royaume saoudien

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Par Enrique Colindres
mardi 12 janvier 2016
Conférence sur les droits humains au royaume saoudien
Le groupe étudiant Amnistie Internationale UdeM a comme mission d'effectuer des recherches et à mener des actions pour prévenir et faire cesser les graves atteintes aux droits civils, politiques, sociaux, culturels et économiques. Crédit Photo: Amnistie Internationale UdeM.
Le groupe étudiant Amnistie Internationale UdeM a comme mission d'effectuer des recherches et à mener des actions pour prévenir et faire cesser les graves atteintes aux droits civils, politiques, sociaux, culturels et économiques. Crédit Photo: Amnistie Internationale UdeM.
Amnistie UdeM reçoit aujourd’hui la coordonnatrice de son groupe de Sherbrooke, Mireille Elchacar, et l’épouse de l’écrivain et blogueur saoudien incarcéré Raif Badawi, Ensaf Haidar. La première abordera le cas des droits humains en Arabie saoudite tandis que la seconde répondra à des questions concernant l’emprisonnement de son conjoint.

« En 2015, il y a eu 150 exécutions en Arabie saoudite en deux semaines; depuis le début de 2016, il y en a déjà 47. Cela démontre l’extrême sévérité de ce régime », affirme la présidente d’Amnistie internationale UdeM et étudiante au baccalauréat en science politique, Fouzia Bazid. Pour l’occasion, la coordonnatrice du groupe de Sherbrooke d’Amnistie internationale, Mireille Elchacar, sera présente pour discuter du bilan des droits humains dans le royaume saoudien.

L’organisme espère pouvoir mettre de la pression sur le nouveau gouvernement fédéral concernant le dossier des droits humains du royaume saoudien. « Largement ignorés sous Stephen Harper, nous avions beaucoup d’espoir avec l’arrivée de Justin Trudeau. Malheureusement, nous avons assisté récemment à un recul de son gouvernement [dans le dossier de la vente d’armements à l’Arabie saoudite] », explique Fouzia.

La conférence à l’UdeM abordera aussi le cas de Raif Badawi, militant pour une libéralisation morale de l’Arabie saoudite. L’écrivain saoudien a été accusé d’apostasie et d’insulte à l’islam. Il est emprisonné depuis juin 2012. Il a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 années de prison. Son avocat Waleed Abu al Khair est également emprisonné. « La seule raison pour laquelle Raif Badawi n’a plus reçu de coups de fouet en prison depuis un an, c’est parce qu’il est trop malade pour en subir », pense Fouzia.

L’épouse de Raif Badawi, Ensaf Haidar sera présente pour répondre, en arabe, à des questions traduites concernant son mari. Elle est au cœur d’une campagne d’une grande importance pour Amnistie internationale depuis qu’elle est arrivée au Québec en octobre 2013.

La conférence a lieu le mardi 12 janvier 2016, au Carrefour des arts et des sciences de l’UdeM, de 11 h 30 à 13 h 30.
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