L’Université Concordia renforce sa sécurité après avoir reçu des plaintes pour harcèlement

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Par Zacharie Routhier
mercredi 3 avril 2019
L’Université Concordia renforce sa sécurité après avoir reçu des plaintes pour harcèlement
Les évènements relatés par l'étudiante Lisa Komlos est survenu au pavillon EV. Crédit : Wikipedia Commons | Jean Gagnon.
Les évènements relatés par l'étudiante Lisa Komlos est survenu au pavillon EV. Crédit : Wikipedia Commons | Jean Gagnon.
L’Université Concordia renforce sa sécurité sur le campus après qu’une étudiante, Lisa Komlos, ait rapporté sur les réseaux sociaux avoir été abordée et suivie à deux reprises par des hommes insistants. À la suite de la publication de la vidéo, plusieurs autres femmes auraient confié des histoires semblables à l’administration.

« Il y a deux semaines, un homme dans la vingtaine m’a approché sur le campus et m’a posé une tonne de questions personnelles, raconte Lisa dans sa vidéo, qui a été vue plus de 150 000 fois. Il tentait d’être seul avec moi : il me demandait s’il pouvait m’accompagner ou si je pouvais quitter le campus avec lui. » Quelques jours plus tard, le même scénario s’est reproduit, cette fois-ci avec un nouvel individu.

Le lendemain, l’Université a publié une série de gazouillis affirmant qu’il y aurait davantage de personnel de sécurité sur le campus. Elle a également rappelé aux étudiants les différents services d’accompagnement qui leur sont proposés.

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« Il a été porté à notre attention qu’un certain nombre d’étudiantes ont été approchées par des inconnus insistants les invitant à quitter le campus. Elles ont se sont senties inconfortables et harcelées », peut-on lire.

 

Réseau de proxénètes ?

La criminologue Maria Mourani a confié au Journal de Montréal qu’il pourrait s’agir d’un recrutement de la part d’une organisation illégale. « S’il y a une répétition sur le campus ou autour du campus, donc plusieurs filles qui ont été abordées par des gars différents tenant le même discours, il y a une bonne probabilité que ça soit du recrutement de proxénètes », craint-elle, n’excluant pas qu’il puisse s’agir d’un évènement isolé.

À l’automne 2017, l’Université Concordia avait lancé une alerte après que deux étudiantes aient été invitées en dehors du campus pour un « entretien d’embauche », où elles ont été droguées et agressées sexuellement.