Concentrer les spécialités

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Par Charlotte Morand
mardi 19 mars 2019
Concentrer  les spécialités
L’AWS-UdeM réunit étudiantes, résidentes et chirurgiennes, pour aider à développer un réseau de contacts « souvent difficile à établir avant les stages en milieux cliniques ». Photo : archives Quartier Libre
L’AWS-UdeM réunit étudiantes, résidentes et chirurgiennes, pour aider à développer un réseau de contacts « souvent difficile à établir avant les stages en milieux cliniques ». Photo : archives Quartier Libre
Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a récemment présenté un centre de référence sur les anomalies neurovasculaires rares. Il s’agit d’une initiative unique au Canada.

Lancée officiellement le 25 février dernier, la nouvelle clinique traite certaines malformations rares pouvant provoquer des AVC (voir encadré). Pour le CHUM, cela implique l’expertise de plusieurs spécialistes. Comme le mentionne le Dr Grégory Jacquin, qui travaille à la nouvelle clinique, la possibilité de les trouver au même endroit est restreinte. « On a la chance au CHUM d’avoir une expertise multidisciplinaire avec des neurochirurgiens, des neurologues spécialisés en maladies vasculaires, des radiothérapeutes et des neuroradiologues interventionnels », souligne-t-il. Conscient de cette réalité, le personnel en question s’est concerté et a pris la décision de créer la clinique.

Mêler les expertises

Le neurologue explique que cette prise en charge multidisciplinaire réduit les déplacements et les temps d’attente pour les patients, et permet également l’avancée des connaissances sur les malformations vasculaires cérébrales. « Étant donné qu’il s’agit de maladies relativement rares, en créant ce bassin de population très concentré dans un seul et même hôpital, ça devient plus facile d’augmenter les connaissances », souligne le Dr Jacquin.

En projet actif depuis l’été 2018, le centre de référence a déjà accueilli plus de 200 patients, de la région métropolitaine de Montréal et des régions plus éloignées, et ce, avant son lancement officiel, rapporte le médecin. « On s’attend à ce que ça continue de croître, surtout si les gens commencent à en parler davantage et si on commence à en parler à nos collègues neurologues qui sont en région », soutient-il.

Pour le moment, la clinique n’a pas reçu de ressources financières externes et ne dispose donc pas de budget en tant que tel, mais fonctionne grâce aux ressources financières du CHUM. « Le bassin de patients que l’on va suivre va être suffisamment important pour justifier davantage de ressources », estime le neurologue.

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