L’ultime son surround

icone Culture
Par Dominique Cambron Goulet
vendredi 18 janvier 2013
L'ultime son surround

Un dôme de 32 haut-parleurs, c’est plus fort qu’un cinéma maison. « Ça sonne énorme avec l’acoustique de la salle Claude-Champagne », s’exclame le professeur et organisateur d’Électro-Buzz, Jean Piché. Cette série de concerts est l’occasion d’entendre les oeuvres des étudiants en musiques numériques et composition électroacoustique de l’UdeM.

Depuis six ans, on présente deux fois par année les travaux de ces apprentis compositeurs au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat. L’étudiante à la maîtrise en composition électroacoustique, Émilie Payeur, a participé à toutes les éditions d’Électro-Buzz. « Depuis le début, il y a eu un gros effort du côté de la publicité et on a beaucoup plus de public maintenant, observe-t-elle. C’est bien car c’est le genre d’événement qui permet de démocratiser la musique électroacoustique. »

La nouveauté cette année est d’avoir à la salle Claude-Champagne un dôme de 32 haut-parleurs, tous contrôlés indépendamment. Cet outil permet aux compositeurs de choisir d’où le son sera diffusé et de travailler avec un nouveau paramètre de la musique: l’espace.

Émilie diffusera sa pièce «All over» sur le dôme de haut-parleurs lors du concert du 25 janvier. « Je trouve que le dôme donne une toute nouvelle perspective à la pièce, ça la rend plus vivante, remarque-t-elle. C’est un peu comme la différence entre voir une peinture dans un livre et dans un musée. Des écouteurs, ça ne donne pas un aussi bon résultat. »

Émilie Payeur s’inspire d’ailleurs beaucoup de l’art visuel pour sa pièce. « Le All over c’est une technique utilisée en art abstrait qui empêche de savoir dans quel sens l’oeuvre va, explique-t-elle. Je me suis inspiré de ça pour ma pièce, en remplissant le spectre sonore avec des sons de toutes les hauteurs. »

Outre le dôme de haut-parleurs qui servira à diffuser les pièces des étudiants lors des concerts du 24 et du 25, on pourra entendre un instrument assez particulier le 23 janvier, le Disklavier. « C’est un piano à queue contrôlé par un ordinateur, explique Jean Piché. Les compositeurs ont créé un programme informatique qui génère les données et joue le piano lui-même. Il y aura donc un concert de piano, sans pianiste. »

Le professeur de composition à l’UdeM insiste pour dire qu’il s’agit d’un grand défi technique pour les compositeurs, mais que le tout sera pris avec un brin d’humour. « Un des compositeurs a décidé de modifier le système pour que le contrôle en temps réel de la musique soit fait avec une éponge », annonce-t-il.

 

Électro-Buzz

19 h 30 le 23 janvier au studio B-187

24-25 janvier à la Salle Claude-Champagne

Faculté de musique de l’UdeM