Les ordinateurs, une solution au décrochage scolaire ?

Selon une étude réalisée auprès des enseignants et étudiants de la commission scolaire d’Estern Townships, les ordinateurs auraient réduit de moitié les risques de décrochage scolaire dans les écoles primaires et secondaires du compté au cours des dix dernières années. 

L’étude a été effectuée par les chercheurs de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et des communications en éducation dont le titulaire est le chercheur de l’UdeM, Thierry Karsenti. Elle constituait à doter les élèves et les enseignants d’ordinateurs et d’établir le lien entre l’utilisation des technologies et la réussite scolaire. Un lien encore compliqué à réaliser, selon M. Karsenti.  

« On ne peut pas faire de lien direct entre l’utilisation des ordinateurs portables et la diminution du taux de décrochage scolaire. Ce qu’on peut démontrer par notre enquête, c’est que le contexte pédagogique a été bonifié et que finalement, c’est ce contexte pédagogique bonifié qui fait en sorte que le taux de décrochage scolaire va diminuer », a-t-il commenté au Granby express.com.

En dix ans, l’étude a prouvé que le taux de décrochage scolaire avait passé de 42 % à moins de 20 % dans la CS Estern Township, le seul comté qui a autant augmenté son taux de réussite aux primaires et secondaires.

Les étudiants estiment qu’il est plus agréable et rapide d’écrire avec le clavier de l’ordinateur qu’à la main. Le rapport de l’étude affirme également que la créativité, la communication et la relation prof-élève sont des compétences développées par l’utilisation des technologies.

8 000 ordinateurs Apple

Depuis septembre 2003, ce sont 8 000 ordinateurs de la marque Apple qui ont été achetés et prêtés aux étudiants et enseignants. Un montant de plus de 12 millions de dollars a été dépensé pour cette étude. 

Depuis l’annonce des coupures imposées par le gouvernement péquiste, la directrice générale de CS Estern Townships Chantal C. Beaulieu se dit inquiète de ne plus pouvoir financer ce projet et maintenir ainsi le taux le plus bas de décrochage scolaire au Québec. « Si on veut vraiment continuer de la faire comme il faut, ça nous prend au moins un million de dollars par année. Sinon on va devoir diluer », expliquait-elle dans le Granby express.com.