L’UdeM mise sur l’approche « une seule santé »

icone Societe
Par Paul Fontaine
jeudi 20 janvier 2022
L’UdeM mise sur l’approche « une seule santé »
Image : Louis Reed sur unsplash.com. Libre d'utilisation.
Image : Louis Reed sur unsplash.com. Libre d'utilisation.

L’Université de Montréal a dévoilé, le 4 janvier dernier, son plan d’action en matière de recherche, de développement, de création et d’innovation pour 2022-2027. Elle renouvelle ainsi son intérêt envers ses chercheuses et chercheurs issus de dix secteurs névralgiques, dont un est associé à l’approche « une seule santé ».

L’UdeM a pris quelques résolutions de début d’année… et pour ce qui est du domaine de la recherche, elle ratisse large. Pratiquement tous les champs d’études sont inclus d’une manière ou d’une autre de son plus récent plan d’action, et ils sont regroupés en 10 « secteurs d’excellence ». Quelques mécanismes pour soutenir le milieu de recherche sont recensés dans ce programme, mais celui-ci reste avare d’engagements concrets et chiffrés tels l’embauche de professeurs, l’augmentation du soutien financier pour les étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs, ou encore l’investissement dans les équipements de recherche.

La santé de tous pour assurer la santé de chacun

Le dernier des 10 secteurs de recherche sur lequel l’UdeM compte miser pour les cinq prochaines années se nomme « une seule santé ». Ce concept renvoie au fait que la santé des populations humaines est fortement dépendante de celle des populations animales et de leur environnement… et vice-versa. Cette approche consiste à se préoccuper avant tout de la santé des écosystèmes à l’échelle planétaire.

L’actuelle pandémie de la COVID-19 serait un exemple concret du concept « une seule santé ». Un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé soulignait en mars 2021 que le coronavirus responsable de cette maladie est probablement une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise à l’humain par un animal. Ainsi, « l’actuelle pandémie de la COVID-19 […] a d’importants liens avec la perte de la biodiversité et la santé des écosystèmes [NDRL : Traduction libre] », selon un groupe de chercheurs de l’Université du Queensland, en Australie.

Le récent contexte pandémique est d’ailleurs mis de l’avant par l’UdeM pour démontrer l’importance de l’approche « une seule santé ». Mais bien au-delà de l’étude des zoonoses, l’Université compte appliquer ce concept à de multiples questions comme celle de la mondialisation, de la justice sociale ou encore de l’urbanisation durable.