Les jeunes sont particulièrement préoccupés par leurs finances en raison de la pandémie

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Par Romeo Mocafico
mardi 15 décembre 2020
Les jeunes sont particulièrement préoccupés par leurs finances en raison de la pandémie
Au Canada, 45 % des milléniaux (18-34 ans) se disent davantage préoccupés par leur santé financière depuis le début de la pandémie. Crédit : Toa Heftiba via Unsplash.
Au Canada, 45 % des milléniaux (18-34 ans) se disent davantage préoccupés par leur santé financière depuis le début de la pandémie. Crédit : Toa Heftiba via Unsplash.

Un sondage de la Banque Scotia sur les préoccupations financières en 2020 révèle que les milléniaux s’inquiètent plus pour l’état de leurs finances que le reste de la population, depuis le début de la pandémie de la COVID-19.

Le sondage, paru ce mardi 15 décembre, démontre que 29 % des Québécois se préoccupent davantage de leur situation financière depuis l’arrivée de la pandémie. Pourtant, la province semble faire bonne figure par rapport au reste du pays, car plus d’un Québécois sur deux (58 %) déclare passer une heure ou moins par semaine à s’inquiéter de sa situation financière, lorsque la moyenne nationale est de huit heures par semaine.

Les jeunes davantage affectés

Le sondage met en lumière les inquiétudes des plus jeunes populations du pays.

Au Canada, 45 % des milléniaux (18-34 ans) se disent davantage préoccupés par leur santé financière depuis le début de la pandémie. Les femmes (42 %) sont également plus inquiètes que les hommes (35 %).Ces statistiques contrastent avec la tranche d’âge des 55 ans et plus, 58 % de ces derniers indiquant ne pas avoir été affectés du tout par la situation.

Geneviève Brouillard, la première vice-présidente de la région du Québec et de l’Est de l’Ontario de la Banque Scotia, fournit quelques éléments d’analyse. « La pandémie a eu des répercussions financières disproportionnées sur les femmes et les milléniaux, qui ont été touchés par les pertes d’emploi, la réduction des heures de travail ou la nécessité de s’absenter du travail pour prendre soin des enfants », explique-t-elle.

La PCU, indice révélateur

Près d’un quart des 18-34 ans (24 %) a reçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU) au Canada, soit plus que les 35-54 ans (18 %) et que les 55 ans et plus (9 %).

Deux Québécois sur trois qui ont bénéficié de cette aide d’urgence s’inquiètent de l’incidence de cette prestation sur leur déclaration de revenus (67 %). Ils sont presque aussi nombreux à s’inquiéter de la fin des programmes d’aide du gouvernement et se demandent si, sans eux, ils arriveront à payer les dépenses de leur ménage (64 %).

Ce sondage en ligne a été réalisé par Maru/Blue du 20 au 22 novembre 2020 pour la Banque Scotia et a permis de recueillir l’opinion de 1 510 Canadiens.