Les caisses de HEC Montréal et des universités québecoises

icone Societe
Par Mohammed Aziz Mestiri
vendredi 6 octobre 2023
Les caisses de HEC Montréal et des universités québecoises
La Fondation HEC Montréal recueille auprès des donateurs les fonds nécessaires pour soutenir les projets de l’École. Crédit photo : Mohammed Aziz Mestiri
La Fondation HEC Montréal recueille auprès des donateurs les fonds nécessaires pour soutenir les projets de l’École. Crédit photo : Mohammed Aziz Mestiri
L’heure est à la réorientation pour les étudiant·e·s de HEC Montréal, alors que plusieurs lieux changent de nom. La raison : des contrats entre l’école affiliée et des organisations donatrices sont échus.

L’échéance touche des salles de cours ainsi que des édifices, des casiers, des sièges et des dalles de béton, relate la journaliste de La Presse Louise Leduc. Les contrats expirés ont lié HEC Montréal et ses mécènes pendant près de 20 à 25 ans.

Des noms de villes ornent désormais les lieux rebaptisés de quatorze locaux de classe. Les toponymes restent sujets à changement, des suites de la conclusion de nouvelles ententes.

La Fondation HEC Montréal fait état de recettes sous forme de dons de 21 millions de dollars dans son rapport annuel de 2022. L’Université de Montréal a quant à elle répertorié 77,4 millions de dollars en donations.

Révisions

Pour ce qui est de la source publique, la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a entamé depuis le printemps 2023, une consultation quant à la révision des règles de financement des universités québécoises.

Auteur d’un mémoire déposé à ce sujet, le professeur à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) Martin Maltais annonce une crise. Selon cet expert des politiques d’éducation, le gouvernement du Québec sous-estime la croissance future de la population d’universitaires.

À défaut d’un réinvestissement majeur dans les universités, le réseau universitaire ne parviendra pas à répondre à la demande. Le ministère de l’Éducation projette que l’effectif universitaire connaîtra une hausse de 10,6 % d’ici 2031, tous cycles confondus. M. Maltais est plutôt d’avis que l’augmentation sera d’au moins 30 % jusqu’en 2033.

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a aussi déposé un mémoire sur la révision. Elle recommande de revoir la distribution des enveloppes pour «diminuer les disparités» entre les universités de la province.

De plus, elle suggère que Québec fasse contribuer le domaine privé au réseau universitaire. Son argument est que le secteur «tire avantage de l’accès à un bassin de main-d’œuvre qualifiée dans toutes les régions du Québec».