Financer son asso

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Par Nayla Rida
lundi 5 février 2018
Financer son asso
(Photo: Pixabay.com | Steve Buissinne)
(Photo: Pixabay.com | Steve Buissinne)
À l’UdeM, les étudiants ne paient pas tous le même montant de cotisation à leurs associations étudiantes. Différents facteurs expliquent ces disparités.

Association des étudiantes et des étudiants en pharmacie (AEPUM) :

36,25 $

Avec sa cotisation de 36,25 $, l’AEPUM demande le montant le plus élevé à ses membres pour une association de l’UdeM. « Le montant a été voté il y a plusieurs années, explique la présidente et étudiante au doctorat de premier cycle en pharmacie, Zina Ali. Nous allons peut-être le revisiter, mais ce n’est qu’un projet. » Elle ne précise cependant pas si le chiffre demandé serait revu à la hausse ou à la baisse.

En plus de ses cotisations étudiantes, l’Association reçoit des commandites de banques et de chaînes et bannières de pharmacies, entre autres. Elle n’a pas eu de problème de financement, selon Zina. « On a eu recours au Fonds d’amélioration de la vie étudiante [voir encadré] pour financer certaines améliorations de la qualité du matériel, comme pour financer la pancarte de notre association étudiante, et au Projet d’initiative étudiante [voir encadré] pour aider à financer notre colloque annuel sur l’avenir de la pharmacie », confie-t-elle.

Plusieurs services sont offerts aux membres tels que des journées carrières, des fêtes, des spectacles, des cours de cuisine et activités sportives hebdomadaires. L’Association donne également la possibilité aux étudiants de se rendre à des colloques, des congrès et des conférences.

Plusieurs comités existent pour les étudiants souhaitant s’impliquer au sein de l’Association. « On permet aux étudiants de s’épanouir, de décompresser et de faire de nouvelles expériences, conclut Zina. On les accompagne également lors de situations scolaires difficiles. »


Association des étudiants en littératures de langue française (AELLFUM) :

15 $

Le délégué à l’interne de l’Association, François Côté, témoigne de petites difficultés financières. « On a beaucoup moins de cotisations cette année, car il y a moins d’inscrits dans le programme, donc le total diminue, révèle-t-il. Or, on a des coûts fixes, il faut toujours payer le local, par exemple, et il est au même montant chaque année. » Cependant, financer le renouvellement des meubles usés, des livres, des événements et du matériel informatique reste possible pour l’association grâce au Fonds d’amélioration de la vie étudiante. Ils ont d’ailleurs récemment reçu 7 700 $ de ce fonds à cette fin.

Dans son local, l’AELLFUM propose à ses membres du café gratuit durant les pauses, des collations vendues au prix coûtant ou à perte ainsi que des 4 à 7 hebdomadaires avec des boissons à bas prix. « Comme on l’offre gratuitement, aucun de nos revenus ne provient du café, explique François. C’est une pure perte, mais on l’accepte, c’est notre tradition associative. » Le quart du budget de l’Association est consacré aux colloques étudiants et à une mise en lecture théâtrale en collaboration avec l’Université McGill. Le budget permet aussi d’offrir des subventions allant de 100 $ à 200 $ pour permettre à certains étudiants d’assister à des colloques à l’étranger.

Selon François, une hypothèse qui expliquerait la différence des montants des cotisations serait la réticence des étudiants à une éventuelle augmentation de ces frais associatifs. Il doute que la somme de 15 $ soit modifiée, d’autant plus que son Association n’a pas assez de membres présents à ses assemblées générales pour prendre ce genre de décisions.


Association des étudiantes et des étudiants de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (AEEEBSI)

5 $

« Ça fait plusieurs années que la somme de la cotisation est à 5 $, explique le secrétaire général et coordonnateur aux affaires départementales des cycles supérieurs de l’AEEEBSI, Marc Bruyère. Il n’y a pas eu de raison d’augmenter la somme, puisque le nombre d’étudiants augmentait, et donc, la somme totale aussi. » Il déclare en outre qu’à sa connaissance, aucun projet n’a dû être abandonné en raison d’un manque de fonds.

Les budgets de l’Association ont toujours été excédentaires, selon ses explications. Le surplus est alors mis de côté dans l’éventualité d’une soumission de projet.

Cette année, aucun projet n’a été proposé par l’Association. Après plusieurs hausses du nombre d’étudiants inscrits, il y a eu une baisse du nombre d’inscriptions dans les programmes qu’elle représente. Grâce aux économies faites les années précédentes, l’AEEEBSI a pu combler le manque. Cela dit, Marc parle d’examiner les futures inscriptions afin de mieux s’adapter à cette nouvelle réalité.

Le montant de la cotisation sera alors peut-être augmenté ou de nouvelles sources de revenus trouvées. « Ce qui a été discuté était la vente d’articles à l’image de l’Association, où nous ferions un petit profit pour financer nos services, mais actuellement, on n’en vend pas encore », explique-t-il. Entre-temps, l’AEEEBSI propose toujours un service de café étudiant à ses membres.


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