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Congrès universitaire: 100 bougies pour l’Acfas !

Cet article a été produit avec la collaboration de l’Université de Montréal

Connu depuis 2019 sous le nom Acfas, l’organisme à but non lucratif est né en 1923 sous le nom Association canadienne-française pour l’avancement des sciences. Bien que ce nom soit aujourd’hui caduque, il est tout de même indicatif de la mission actuelle l’organisme : promouvoir la science en français.

Entre 9 000 et 10 000 congressistes des quatre coins du monde sont attendu·e·s à cette édition du Congrès. (Crédit: courtoisie Acfas)

L’Acfas, dont le siège social se trouve à Montréal, est le plus grand organisme scientifique francophone au monde. Grâce à de nombreux bureaux situés partout au Canada, il se veut une communauté qui rassemble les chercheur·euse·s et favorise les échanges de savoir, et ce, en français. Son Congrès annuel, qui a lieu dans les universités francophones du pays depuis 1933, est le point culminant de l’année et le moment où les participant·e·s partagent le fruit de leur labeur.

Le vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques de l’UdeM, Jean-François Gaudreault-DesBiens. (Crédit : Amélie Philibert)

C’est la description que fournit le vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques de l’UdeM, Jean-François Gaudreault-DesBiens, qui s’est vu octroyer le mandat d’organiser le Congrès cette année. « Les objectifs que vise l’Acfas, nous les visons aussi, déclare-t-il. Tout ce qui est sciences en français ou en langue autre que l’anglais est un enjeu très important qui vient nous interpeller en tant qu’une des plus grandes universités de langue française au monde. »

Le fait que le 100e anniversaire de l’Acfas soit célébré à l’UdeM n’est pas non plus un hasard, selon M. Gaudreault-DesBiens. Trois professeurs de l’établissement sont en effet à l’origine de la naissance de l’organisme : le frère Marie- Victorin, botaniste et fondateur du Jardin botanique de Montréal, dont le nom a été donné à un pavillon de l’UdeM, le professeur de droit et économiste Édouard Montpetit, dont une rue et une station de métro adjacentes au campus portent le nom, ainsi que le médecin Léo Pariseau, premier président de l’Acfas.

M. Gaudreault-DesBiens ajoute que bien que le Congrès demande beaucoup d’organisation à l’Université, « ça fait partie de notre mission de service à la collectivité. » L’évènement est plus pertinent que jamais, selon lui, « parce que récemment, on a pu mettre les connaissances scientifiques à profit pendant la pandémie. On a vu l’utilité de la vraie science, qui est souvent mise sous le tapis. »

Une édition spéciale

À part la francophonie, qui est toujours mise de l’avant à l’Acfas, l’autre mot d’ordre pour cette édition du Congrès est l’interdisciplinarité. « On a fait un effort particulier cette année pour élever tous les champs du savoir, des sciences sociales et humaines aux sciences naturelles, aux sciences de la santé et au génie », précise M. Gaudreault-DesBiens. En plus de HEC Montréal et Polytechnique Montréal, l’UdeM a également tenté d’intégrer au Congrès les centres de recherche des autres établissements affiliés à l’Université, tels le CHUM et le CHU Sainte-Justine.

Le vice-recteur à la planification et à la communication stratégiques souligne que les femmes vont être à l’honneur lors de cette édition. La présidente d’honneur est la docteure Caroline Quach-Thanh et trois chercheuses assurent la coprésidence du comité scientifique : Lise Gauvin de l’École de santé publique de l’UdeM, Anne Pezet de HEC Montréal et Louise Millette de Polytechnique Montréal.

La 90e édition du Congrès va également être spéciale en raison de son ampleur : les organisateur·ice·s s’attendent au plus gros de l’histoire de l’Acfas. Entre 9 000 et 10 000 congressistes des quatre coins du monde sont attendu·e·s pour venir profiter des plus de 300 colloques et 600 communications libres, des chiffres records. Autre fait à souligner, les colloques seront tous présentés en mode hybride pour la première fois, dans l’optique partagée entre l’Université et l’Acfas d’atteindre le plus grand nombre de personnes possible. M. Gaudreault-DesBiens affirme souhaiter un décloisonnement de la science, qui a tendance à se retrouver dans sa tour d’ivoire. Plusieurs activités adressées au grand public sont d’ailleurs prévues, telles qu’une conférence de l’auteur Dany Laferrière, une discussion sur la décolonisation des savoirs et des exercices de vulgarisation scientifique pour les plus jeunes.

 

Un message du vice-recteur

« L’avenir de la science en français, c’est en partie entre vos mains, déclare M. Gaudreault-DesBiens à l’ensemble de la communauté étudiante. Le Congrès de l’Acfas vous offre une vitrine remarquable pour vous familiariser avec la recherche qui se fait en français dans toutes les disciplines, mais aussi, ça peut vous conscientiser comme citoyen à l’importance de la diversité linguistique dans les sciences ».

C’est précisément dans cette optique que Quartier Libre met à l’honneur cinq étudiant·e·s qui participeront à la 90e édition du Congrès. 

Crédit : Caroline Grégoire

ILRICK DUHAMEL

QUI EST-IL ? Doctorant en études du comportement organisationnel à Polytechnique Montréal, il est également employé à Radio-Canada, où il contribue à deux émissions scientifiques. Sans le savoir, lui qui aime toucher à plusieurs champs d’études en même temps s’intéresse à l’interdisciplinarité depuis longtemps. C’est finalement l’une de ses professeures à la maîtrise qui met un nom à cette passion, qui est d’ailleurs le sujet de sa thèse actuelle.

QUEL RÔLE JOUERA-T-IL ? Il présentera une communication orale dans le cadre du colloque « Rôle et importance des sciences sociales et humaines en génie ». Sa présentation s’intitulera « Les activités de recherche en ingénierie sont-elles interdisciplinaires ? L’exemple du Département de génie industriel de Polytechnique Montréal ». Il participera également au concours « Ma thèse en 180 secondes » pour la deuxième année consécutive.

QU’ANTICIPE-T-IL POUR SA PARTICIPATION AU CONGRÈS ? Ayant déjà participé l’an dernier, il apprécie l’occasion d’y voir l’humain derrière le chercheur ou la chercheuse, ce qui lui permet de déconstruire certains stéréotypes quant à ce qu’est un·e professeur·e ou un·e cher- cheur·euse : simplement une personne ordinaire dont la passion est la recherche, selon lui.

Crédit : courtoisie

ARIANE LAFORTUNE

QUI EST-ELLE ? Étudiante à la maîtrise en nutrition à l’UdeM, elle s’implique au sein du groupe de recherche TRANSNUT, qui vise à étudier, à comprendre et à résoudre les problèmes liés à la transition nutritionnelle et à ses effets sur la prévalence des maladies chroniques au Canada et ailleurs dans le monde.

QUEL RÔLE JOUERA-T-ELLE ? Elle présentera une affiche intitulée « Qualité de l’alimentation et diabète de type 2 chez les Premières Nations vivant dans les réserves au Canada ». Son objectif est d’explorer les écarts de santé qui existent entre les Autochtones et les Allochtones. Elle se réjouit du format d’affiche, qui est, selon elle, pratique pour synthétiser les informations et bien adapté aux différentes étapes de son projet de recherche.

QU’ANTICIPE-T-ELLE POUR SA PARTICIPATION AU CONGRÈS ? Elle rappelle qu’au baccalauréat, les étudiant·e·s se voient souvent, mais qu’une fois aux cycles supérieurs, l’isolement est plus présent. Elle a donc hâte d’échanger avec ses collègues de la maîtrise et du doctorat sur leurs réalités et défis, souvent partagés. Elle est également d’avis que le Congrès est une belle occasion pour celles et ceux qui ont développé leur esprit scientifique en français.

Crédit : Denis Legault

MARIE-ÈVE BEAUCHAMP-LEGAULT

QUI EST-ELLE ? Doctorante en comportement organisationnel et gestion des ressources humaines à HEC Montréal, elle est également membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés du Québec (CRHA) depuis 2020, chargée de cours à HEC Montréal et elle s’implique au Pôle santé HEC Montréal.

QUEL RÔLE JOUERA-T-ELLE ? Elle présentera une capsule vidéo intitulée « Les effets de la culture de santé et de mieux-être au travail sur la santé des employés et le profil de réclamation d’assurance ». Elle sera également coresponsable du colloque dans le domaine des sciences de la santé « Remettons notre système en santé : analyser, apprendre et changer pour une santé durable ».

QU’ANTICIPE-T-ELLE POUR SA PARTICIPATION AU CONGRÈS ? Elle a hâte d’avoir l’occasion de réseauter avec des gens en dehors de son domaine, et bien sûr de présenter ses résultats.

Crédit : Marco Langlois

ABDELMONEM MOHAMED

QUI EST-IL ? Doctorant en médecine vétérinaire à l’UdeM, le français est sa troisième langue. Son directeur de thèse l’a encouragé à participer au Congrès pour s’exercer à partager son savoir dans la langue de Molière.

QUEL RÔLE JOUERA-T-IL ? Il présentera une affiche dans le cadre du colloque « Faisons place à la relève en recherche sur la qualité du lait ! » Son sujet s’intitulera « Facteurs de risque à l’arrivée associés à la morbidité et à la mortalité chez les veaux lourds au Québec, Canada ». Il tentera de déterminer les facteurs de risque qui affectent la santé et la performance de ces veaux dans le but d’améliorer leur qualité pour le consommateur.

QU’ANTICIPE-T-IL POUR SA PARTICIPATION AU CONGRÈS ? Il a hâte de partager les résultats de ses recherches avec les autres congressistes. Il rappelle que préparer son affiche lui prendra seulement une à deux semaines, mais qu’obtenir ses résultats lui a pris plusieurs années.

Crédit : courtoisie

JOYCE CIMPER

QUI EST-ELLE ? Doctorante en études cinématographiques à l’UdeM, elle est également chargée de cours à l’Université et a ainsi l’habitude des présentations orales.

QUEL RÔLE JOUERA-T-ELLE ? Elle présentera une communication orale dans le cadre du colloque « Mieux comprendre l’amour pour/par les séries télévisées ». Son sujet s’intitulera « La sériphilie aujourd’hui ». Sa thèse porte sur l’espace dans les séries télévisées avec lequel le public devient familier et qui revient à chaque épisode. Elle se considère donc bien placée pour parler des raisons pour lesquelles les gens aiment les séries et comment ils les aiment. Joyce animera aussi la partie ayant pour thématique « Réflexivité et attachement », dans le même colloque.

QU’ANTICIPE-T-ELLE POUR SA PARTICIPATION AU CONGRÈS ? Elle a hâte d’y participer et d’explorer les multitudes d’activités proposées, mais reconnaît qu’elle n’aura pas le temps de voir tout ce qui l’intéresse en raison de l’étendue de l’offre.

Le comité organisateur du 90e Congrès de l’Acfas est à la recherche de 300 bénévoles pour assurer le succès de cet évènement qui aura lieu à l’Université de Montréal du 8 au 12 mai.

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À NOTER : Quartier Libre a reçu une contribution financière de l’Université de Montréal pour produire cet article.

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