Un parrain-vélo pour une rentrée active

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Par Jamila Taleb
mercredi 5 septembre 2018
Un parrain-vélo pour une rentrée active
Le programme est proposé en partenariat avec l’Unité du développement durable de l’UdeM. Crédit Romeo Mocafico
Le programme est proposé en partenariat avec l’Unité du développement durable de l’UdeM. Crédit Romeo Mocafico
Démocratiser le vélo à l’Université est l’objectif principal du « Programme Vélo-Boulot UdeM ». Gratuit, ce service de parrainage propose de coupler les novices avec des cyclistes confirmés, qui leur prodigueront des conseils pour rouler de façon sécuritair
« Nous visons, en priorité, à attirer les gens qui habitent dans une fourchette de 3 à 10 kilomètres du campus. Moins de 3 kilomètres ça se marche bien, mais entre 3 et 10, c’est la fourchette magique. »
Louis-Eric Trudeau Coordonnateur du programme Vélo-Boulot

Le programme, lancé à l’automne, a fédéré du personnel impliqué dans plusieurs édifices du campus dont des étudiants et des professeurs. « Il y a même le doyen de la Faculté des Arts et Sciences, Frédéric Bouchard, qui est volontaire pour aider les nouveaux cyclistes », se réjouit le coordonnateur du programme Louis-Éric Trudeau.

Le partage d’une passion

La mission de M. Bouchard est de démystifier la pratique du vélo en ville. « Quand on connaît le bon chemin, le vélo reste le moyen le plus agréable pour se rendre à l’Université, explique-t-il. Pour les nouveaux cyclistes, il est utile de démystifier tout cela. » Il se propose également de faire découvrir aux cyclistes novices les parcours cyclables les plus sécuritaires et rapides pour se rendre sur le campus.

Pour lui, le programme représente une occasion de démocratiser le vélo en ville, solution moins contraignante que de prendre sa voiture pour se déplacer au quotidien. « Se déplacer en voiture à Montréal est devenu une corvée, alors que le transport actif est presque toujours une source de détente, affirme-t-il. Ce programme vise à partager cette expérience et à la normaliser. C’est un plaisir de pouvoir y participer en faisant du vélo. »

En tant que parrain, le coordonnateur de la plateforme de biologie structurale au Département de biochimie, Normand Cyr, désire transmettre sa passion pour le transport actif à vélo. « Je vais démontrer aux curieux que cette approche est amusante, accessible à tous et sécuritaire, assure-t-il. De plus, je répondrai à leurs interrogations quant aux particularités de l’activité et leur donnerai quelques trucs du métier. »

En s’impliquant en tant que parrain, M.Cyr tient à illustrer la simplicité de ce mode de transport. « J’arriverai peut-être même à en convaincre quelques-uns de continuer lorsque les premiers flocons de neige feront leur apparition », déclare-t-il.

Une volonté de l’Université

Le coordonnateur du projet, M. Trudeau, souligne que l’Université exprime une vraie volonté de promouvoir le vélo auprès de sa communauté. C’est donc dans ce cadre que le collectif Mon Campus à vélo, créé à l’été 2017, a mis en place cette nouvelle initiative, pour avancer dans son cheminement vers une meilleure promotion du transport actif.

Le programme cherche à attirer en priorité les personnes qui habitent à une distance de 3 à 10 kilomètres du campus, informe M.Trudeau. « Moins de 3 kilomètres ça se marche bien, mais entre 3 et 10, c’est la fourchette magique, explique-t-il. Il y a beaucoup de gens qui habitent dans ce périmètre autour de l’Université. »

Plaidoyer pour plus d’infrastructures

Il espère un développement des installations propres aux vélos sur le campus. « L’Université est en train de travailler pour installer des espaces protégés dans le stationnement Louis-Colin aux niveaux inférieur et supérieur », informe-t-il. Il souligne également être pour la construction d’une piste cyclable qui traverserait tout le campus d’est en ouest en passant par les résidences. « Avec la construction de la nouvelle gare multimodale du réseau express métropolitain [le REM] près du Cepsum, il y a un beau potentiel pour faire une piste cyclable agréable », déclare-t-il.

Pour le coordonnateur, l’UdeM est prête à améliorer les infrastructures vélo (stationnements protégés, douches, etc.), mais tout n’est pas rose pour autant. « Globalement, il demeure que les échéanciers sont un peu plus longs que ce que l’on aimerait », affirme-t-il. Il ajoute que l’effort pour promouvoir le vélo doit être collectif et impliquer l’Université pour pouvoir être réellement efficace.

 

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