Le point sur le débat électoral du 13 octobre à l’UdeM

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Par Camille Feireisen
mercredi 14 octobre 2015
Le point sur le débat électoral du 13 octobre à l'UdeM
DU 5 au 8 octobre 2015, des bureaux de vote étaient installés sur le campus de l'UdeM. Crédit photo: Guillaume Villeneuve.
DU 5 au 8 octobre 2015, des bureaux de vote étaient installés sur le campus de l'UdeM. Crédit photo: Guillaume Villeneuve.
La FAÉCUM, Force Jeunesse et l'UdeM ont organisé le mardi 13 octobre dès 17 heures le dernier grand débat de la campagne électorale. Celui-ci a réuni le candidat libéral Stéphane Dion, le conservateur Rodolphe Husny, le vert Daniel Green, la néo-démocrate Hélève Laverdière et le bloquiste Gabriel Ste-Marie.

En introduction, le recteur de l’UdeM, Guy Breton, a rappelé l’importance d’être politisé et ce, quel que soit l’âge. « Le vote est le meilleur moyen de mettre en place les idées auxquelles on croit », fait-il remarquer. C’est ensuite le journaliste Jean-Philippe Cipriani qui a animé le débat entre les candidats.

Parmi les thèmes débattus , le financement de la recherche universitaire au Canada, la question de l’équité intergénérationnelle ainsi que des infrastructures et l’emploi et l’économie chez les jeunes ont permis aux cinq candidats de se positionner sur des enjeux qui concernent la communauté étudiante.

Sur la question du financement de la recherche, Mme Laverdière demande un retour au recensement long et « la fin du musèlement des scientifiques ». Pour M. Green, les étudiants doivent davantage participer aux décisions des organismes qui financent la recherche. Quant à M. Ste-Marie, il a rappelé l’urgence de réinvestir dans la recherche fondamentale.

Un autre sujet abordé concernait le vieillissement de la population. Comment les jeunes pourront-ils prendre en charge leurs aînés dans un contexte de récession économique ? M. Dion a soutenu, à ce propos, qu’un gouvernement libéral investirait dans la formation continue des jeunes.

Il a également été question de la protection et la rémunération des stagiaires. Selon M. Husny, l’augmentation des impôts sur les petites et moyennes entreprises proposée par les partis d’opposition aurait un impact négatif sur l’emploi et ne favoriserait, au contraire, pas l’embauche des jeunes. La candidate néo-démocrate propose quant à elle un projet de loi pour protéger les stagiaires contre le harcèlement par exemple, et ainsi les intégrer pleinement au code du travail.

Après ce tour des questions, les étudiants et étudiants ont pu poser leurs questions. La première concernait la recherche en sciences humaines. Il n’existe, en effet, pas de programme fédéral de recherche pour les sciences sociales. M. Green a proposé le retour au recensement long, à l’instar de Mme Laverdière. M. Husny a, lui, rappelé l’existence des Bourses Vanier et celles du Conseil des Académies canadiennes créées par le gouvernement conservateur. Il n’a toutefois pas pu confirmer que celles-ci pouvaient donner des bourses aux étudiants en sciences sociales.

Une autre question concernait les étudiants étrangers à l’UdeM. Actuellement, l’Université ne peut plus conseiller ses étudiants étrangers en matière d’immigration. Il s’agirait d’une réglementation nécessaire, a défendu M. Husny, « à cause de consultants frauduleux » qui ont mal guidé des étudiants dans le passé. Le Bloc québécois et le NPD se sont engagés à permettre aux universités de donner des conseils en immigrations aux étudiants et étudiantes. M. Green a quant à lui proposé de modifier le régime d’immigration afin de favoriser la reconnaissance des diplômes.

À la fin du débat, chaque candidat a conclu par une phrase de campagne à l’adresse du public.