Cultiver l’entrepreneuriat à l’UdeM

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Par David Levi
mercredi 25 novembre 2015
Cultiver l'entrepreneuriat à l'UdeM
Le regroupement pour le soutien des étudiants-entrepreneurs, anciennement UdeM Inspire, a changé son nom à l’automne pour UdeM Entreprend. Crédit Photo: Guillaume Villeneuve.
Le regroupement pour le soutien des étudiants-entrepreneurs, anciennement UdeM Inspire, a changé son nom à l’automne pour UdeM Entreprend. Crédit Photo: Guillaume Villeneuve.
La semaine mondiale de l’entrepreneuriat, qui s’est déroulée du 16 au 22 novembre, a pour vocation d’encourager l’esprit d’initiative au moyen d’activités nationales et internationales. À l’UdeM, le Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM tente de favoriser la culture entrepreneuriale de ses étudiants. Un atout pour ses diplômés, mais aussi pour l’Université.
« Les entrepreneurs qui viennent de l’UdeM auront toujours à cœur de promouvoir l’Université.»
Gilles Noël - Vice-président et trésorier du Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM

« Favoriser l’entrepreneuriat à l’université est très pertinent, car l’éducation, c’est apprendre à se développer, et l’entrepreneuriat est une façon d’arriver à ce but », pense la cofondatrice des éditions Polyvalence et étudiante au doctorat en psychoéducation à l’UdeM, Geneviève Chenard. La jeune femme a créé, avec l’étudiant à la maîtrise en psychoéducation Marc-Olivier Schüle, une entreprise dans le domaine de l’intervention psychosociale. Pour Geneviève, la plus grande difficulté consiste à concilier l’entrepreneuriat avec ses études et sa vie de famille.

« Beaucoup d’étudiants rêvent de devenir leur propre patron », affirme la présidente du groupe étudiant UdeM Entreprend et étudiante au baccalauréat en économie et politique, Margaux Dupuis. UdeM Entreprend a pour but de favoriser l’émulation d’idées au sein de l’Université au travers de conférences, mais aussi d’accompagner les jeunes créateurs d’entreprise en les conseillant. Pour Margaux, le cadre universitaire est particulièrement approprié car il permet de réfléchir à de nouvelles façons d’entreprendre.

«L’entrepreneuriat était une option qui s’imposait», estime le fondateur de PUR Vodka et diplômé du baccalauréat en science politique à l’UdeM, Nicolas Duvernois, qui a remporté prés de 40 récompenses pour son entreprise. Pour lui, l’entrepreneuriat était moins valorisé à l’Université au moment de ses études. « Cela permet de découvrir cet esprit en vous, on ne peut pas savoir si on est un entrepreneur avant d’avoir essayé », pense-t-il.

Un centre dédié à l’entrepreneuriat

Selon le vice-président et trésorier du Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM, Gilles Noël, financer l’entrepreneuriat permet à l’UdeM de remplir sa mission de participer à l’économie sociale et industrielle. « Les entrepreneurs qui viennent de l’UdeM auront toujours à cœur de promouvoir l’Université », croit-il. Pour lui, cela participe donc à l’image de marque de l’UdeM.

La mission du Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM est de conseiller et d’accompagner les étudiants voulant démarrer un projet d’entreprise. Le Centre, cofinancé par l’UdeM et l’École Polytechnique, est chargé de favoriser les idées innovantes, notamment dans le secteur des nouvelles technologies, en accordant des prix et des bourses. « Il est important d’appuyer les étudiants qui souhaitent se lancer en affaires en leur donnant des conseils et des astuces », déclare le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion.

Depuis deux ans, différentes équipes d’étudiants participent au profil Technopreneur organisé par le Centre d’entrepreneuriat. Il s’agit pour eux de choisir une technologie développée sur le campus de l’UdeM et de proposer un plan d’affaires pour la commercialiser. Les étudiants qui terminent le parcours avec succès peuvent ensuite poursuivre leur projet d’affaires. « L’entrepreneuriat connaît un engouement global, estime la directrice du Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM, Lydia Bukkfalvi. Durant les moments de ralentissement économique, on observe une hausse de l’entrepreneuriat de nécessité, des travailleurs autonomes se lancent à leur compte pour pallier les manques de l’économie. »

Entreprendre à sa façon

Chacun peut créer une entreprise en fonction de ses valeurs et de ses centres d’intérêt, qu’il s’agisse d’étudiants en philosophie ou en économie. « Un étudiant peut créer une entreprise à son image, par exemple en lui donnant le statut d’entreprise sociale ou d’insertion, pense Mme Bukkfalvi. Ceux qui viennent ici en n’ayant que l’argent comme motivation échouent dans l’immense majorité des cas ». Pour la directrice, l’entrepreneuriat est surtout la réalisation de soi et la possibilité de rendre le Québec plus compétitif sur la scène internationale.

« Les nouvelles technologies de l’information permettent également de favoriser la création d’entreprises », pense Mme Bukkfalvi. Montréal est particulièrement propice pour tous ceux qui ont des aspirations entrepreneuriales. La ville a su se doter au fil des ans d’un écosystème entrepreneurial très dynamique. Les nombreux espaces de co-working, ainsi que les incubateurs d’entreprises facilitent et accélèrent ce mouvement.