Cap sur l’inclusion

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Par Marianne Castelan
lundi 1 avril 2019
Cap sur l'inclusion
Il s'agit du 43e Congrès Annuel organisé par la FAÉCUM. Photo: Marianne Castelan
Il s'agit du 43e Congrès Annuel organisé par la FAÉCUM. Photo: Marianne Castelan
L’inclusion des étudiants internationaux, les prochaines élections fédérales et la santé psychologique des étudiants ont été largement discutées et débattues lors du congrès annuel de la FAÉCUM, qui s'est tenu à la fin de la semaine dernière. L’actuelle coordonnatrice aux affaires associatives de la fédération, Sandrine Desforges, a été désignée et élue comme secrétaire générale pour le mandat 2019-2020.

Lors du congrès, qui regroupe les bureaux des différentes associations de l’UdeM rattachées à la FAÉCUM, la fédération a dressé le bilan de son mandat et a évoqué ses orientations pour l’année 2019-2020.

Une nouvelle enquête sur la santé psychologique étudiante est prévue par le secrétariat général. Soulignant son caractère prioritaire pour le prochain mandat, Matis rappelle que l’enquête « Ça va ? » date du mandat 2015-2016 de la FAÉCUM et qu’il est temps pour le nouveau secrétaire général d’en réaliser une autre. Dans son rapport annuel, le secrétaire général sortant, Matis Allali, rappelle enfin que le mandat 2018-2019 a permis de mettre en place un groupe de travail institutionnel sur la santé psychologique à l’UdeM.

Le caractère « écoresponsable » des évènements organisés par les associations a également été une priorité de la fédération. « Dans le but d’aider les associations étudiantes à développer des évènements écoresponsables, un guide d’organisation d’évènements, qui s’inscrit dans l’esprit du développement durable, a été élaboré », explique le coordonnateur à la vie de campus, Maxime Paquet. Il ajoute s’être inspiré des initiatives de développement durable mises en place dans les dernières années. « La FAÉCUM devra poursuivre son travail afin de rendre ses évènements encore plus écoresponsables », conclut-il.

Profiter des élections fédérales

La coordonnatrice aux affaires universitaires, Marie-Jeanne Bernier, a précisé que les élections fédérales à venir vont constituer un réel enjeu pour la FAÉCUM. « À l’approche des élections fédérales prévues au mois d’octobre 2019, la personne élue à la coordination aux affaires associatives pour le mandat 2019-2020 devra travailler de concert avec la coordination aux affaires externes, afin de mener une campagne visant à encourager les étudiantes et les étudiants à aller voter », détaille-t-elle dans ses orientations. Elle précise qu’il s’agira essentiellement d’appliquer les mêmes principes mis en place pendant les élections provinciales d’octobre 2018, comme les bureaux de vote anticipés par exemple.

La question récurrente des campus délocalisés

À plusieurs reprises lors du congrès, différentes associations étudiantes, dont l’Association des étudiants en médecine vétérinaire du Québec, dont le campus est situé à Saint-Hyacinthe, ont évoqué le manque d’activité sur leur campus, excentré.

Avec l’arrivée du campus MIL à l’automne 2019, l’inclusion des campus délocalisés a été un point soulevé à plusieurs reprises pendant le congrès. « La FAÉCUM optimisera son offre de formation et offrira un soutien continu aux associations étudiantes, notamment à celles des campus délocalisés, dont le nouveau campus MIL », a souligné Maxime Paquet pendant la présentation des orientations 2019-2020, en réponse aux demandes des étudiants.

La FAÉCUM assure également qu’elle fera le suivi de la mise en application de la politique visant à prévenir et à combattre les inconduites et les violences à caractère sexuel à l’UdeM. Dans ses orientations, Matis a insisté sur le fait que la fédération travaillera également pour améliorer la gestion des plaintes, l’accompagnement des plaignants, et qu’elle s’assurera que les initiatives de sensibilisation et de prévention mises en place soient évaluées.

Dresser son bilan

Le secrétaire général sortant s’est adressé dimanche au congrès, en présence de sa famille, d’anciens membres de la FAÉCUM et de l’UEQ. Il a dressé le bilan de ses deux mandats au sein du bureau exécutif de la fédération. C’est dans un discours tout en métaphores qu’ont été mis en avant les succès lors des campagnes organisées par la fédération, telles que #OmertàUdeM et Ça va aller.

Dans un second temps, Matis a abordé la lutte pour la rémunération des stages en faisant référence, sans l’évoquer clairement, à la formation de la campagne du Comité unitaire pour le travail étudiant (CUTE). Il a souligné les différends existant entre les deux formations, ce qui a ravivé le débat, amorcé la veille, sur la relation entre le regroupement et la fédération.

Cette lutte pour la rémunération des stages a été un point soulevé longuement et à plusieurs reprises durant le congrès. Plusieurs associations, parmi lesquelles celle de littératures de langue française, ont évoqué le fait que la FAÉCUM attisait les tensions entre le regroupement et la fédération, notamment à cause de son message sur Facebook. Il dénonçait la vandalisation d’une partie de l’exposition « 40 femmes inspirantes », lors d’une manifestation du CUTE-UdeM.

À la suite du discours du secrétaire général sortant, l’association étudiante a proposé une motion pour que la FAÉCUM présente des excuses publiques au CUTE. La proposition a été massivement rejetée par l’assemblée. Matis, de son côté, explique avoir essayé de « créer un pont » vers le CUTE, dans l’objectif de pouvoir travailler avec lui dans le futur.

Des points à améliorer

Durant le bilan de son mandat, Matis a expliqué regretter le fait que les diverses campagnes de la FAÉCUM cette année, notamment #OmertàUdeM et Ça va aller, par leur ampleur, ont empêché la fédération de produire un avis concernant l’implication étudiante des personnes issues de la diversité. Un effort particulier sera consenti à cet effet durant l’été du mandat 2019-2020, selon les orientations telles que présentées par Matis devant le congrès.