Une montre à l’heure solaire

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Par Pascaline David
lundi 21 mars 2016
Une montre à l'heure solaire
Quelques esquisses de la montre solaire. (photo : courtoisie Nicolas Mouret)
Quelques esquisses de la montre solaire. (photo : courtoisie Nicolas Mouret)
Un étudiant de Polytechnique Montréal vient de publier une demande internationale de brevet pour son invention. Il s'agit du premier mécanisme horloger affichant les heures de lever et de coucher du soleil partout sur terre. Rencontre avec ce jeune entrepreneur au parcours atypique.

La montre développée par l’étudiant en génie mécanique à Polytechnique Montréal Nicolas Mouret n’affiche pas l’heure officielle, mais celle rythmée par le soleil. « Aujourd’hui le temps est omniprésent, infaillible et on se fie souvent à son cellulaire pour avoir l’heure, indique-t-il. Lorsque l’on achète une montre mécanique, c’est d’avantage pour l’accessoire, le design. » Nicolas travaille sur ce projet depuis neuf ans. Avec ce concept, il a remporté le deuxième prix du Défi entrepreneuriat diversité du Centre d’entrepreneuriat Poly-UdeM à l’hiver 2015.

Un succès ponctué d’embûches pour cet étudiant qui n’a jamais passé son diplôme du baccalauréat en France, l’équivalent du secondaire. « Mais j’avais tout de même soif d’apprendre des choses et un métier », commente-t-il. Il a tout de même pu intégrer une école de design industriel et d’architecture d’intérieur à Paris à l’âge de 20 ans.

Il s’est alors inscrit au concours Eiffel à Paris, qui s’adresse uniquement aux étudiants en architecture. « J’ai demandé une dérogation mais on s’est un peu moqué de moi parce que j’étais designer, raconte-t-il. Je me suis quand même inscrit en me faisant passer pour un étudiant en architecture. » L’étudiant a reçu le premier prix lors de la cérémonie, mais les organisateurs n’ont pas reconnu sa candidature les jours suivants, pour n’avoir pas respecté les consignes de candidature. Cette expérience lui a tout de même donné  envie de poursuivre ses études en ingénierie, à Montréal.

D’abord refusé à Polytechnique, il présente ses travaux horlogers devant une commission scolaire et sera finalement accepté. « Même si je n’avais pas de formation scientifique, [j’ai conçu cette horloge avec] du bon sens et des idées géométriques », assure-t-il. L’étudiant est actuellement en période de discussion avec les grandes marques d’horlogerie de luxe suisses et parmi elles, certaines se disent prêtes à acquérir le brevet.