Un pavillon autonome

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Par Etienne Galarneau
vendredi 4 novembre 2016
Un pavillon autonome
Le restaurant situé au 9, avenue Vincent-d’Indy est fermé depuis le mois de mars 2016. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
Le restaurant situé au 9, avenue Vincent-d’Indy est fermé depuis le mois de mars 2016. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
La fermeture en mars dernier du restaurant Percé a signé la fin d’une période où un restaurateur hors campus se trouvait à moins d’un kilomètre du métro Édouard-Montpetit. Une situation où l’offre restait néanmoins peu élevée et à laquelle des initiatives étudiantes ont su s’adapter depuis plusieurs années.

Cette session d’automne marque, pour la première fois depuis plusieurs années, une période où aucun service de restauration n’est disponible parmi les onze commerces situés sur l’avenue Vincent d’Indy. Ce constat ne refroidit pourtant pas le gérant du café La Retenue, situé au Pavillon Marie-Victorin, et étudiant à la maîtrise en philosophie, Jérôme Gosselin-Tapp. « Les gens n’allaient pas au Percé le midi, ou très rarement, soutient-il. Ceux qui pouvaient s’y rendre allait plutôt à Côte-des-Neiges, une station de métro plus loin, pour manger au restaurant. »

S’il observe que la clientèle de son café est en baisse depuis quelques années, Jérôme considère que ce phénomène est causé par une saine compétition entre les divers services disponibles dans son pavillon. « Je n’ai jamais entendu de critiques par rapport à ce qu’il y a comme offre de produits », spécifie-t-il. Au pavillon Marie-Victorin, on retrouve quatre cafés étudiants et un comptoir Bistro UdeM.

Polyvalence et disponibilité

L’offre alimentaire est variée dans le pavillon au courant de la journée, mais les étudiants qui ont des cours en soirée rencontrent certains obstacles. « Il y a de bons services, mais il pourrait y en avoir plus, constate l’un des gérants du café Le Vivarium et étudiant au baccalauréat en sciences biologiques Vincent Lessard. Après 18 heures, si tu as faim, il n’y a pas d’autres cafés que La Retenue qui soit ouvert. Sinon, il faut que tu ailles loin pour trouver quelque chose d’autre. »

Ce constat s’explique par le système de fonctionnement du Vivarium, selon sa collègue et étudiante au baccalauréat en sciences biologiques Myriam Lalonde. Certains cafés offrent des salaires aux étudiants qui y travaillent, à l’instar de la Retenue, alors que d’autres fonctionnent à l’aide de bénévoles. « Nous n’avons jamais pensé ouvrir plus tard, indique-t-elle. On pourrait le faire, mais on a déjà de la difficulté à trouver des bénévoles pour s’en occuper entre 16 et 18 heures. » Le café des étudiants en éducation, quant à lui, offre des tâches rémunérées.

La part de l’UdeM

Un comptoir Bistro UdeM est également ouvert jusqu’à 21 heures en semaine et ferme à 13 h 30 les vendredis. L’administration n’a pas prévu de plan pour l’augmentation de services dans ce secteur du campus. Cependant, ce service alimentaire propose également, depuis deux ans, une plus grande variété de menus. « Nous avons revu le positionnement alimentaire, permettant ainsi un service mieux adapté aux besoins des clients et de bonifier leur expérience dans des lieux plus conviviaux et chaleureux », mentionne la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara.

Malgré l’absence actuelle de services alimentaires extérieurs à l’UdeM, Myriam indique que le pavillon Marie-Victorin remplit bien ses besoins. « J’aime ne pas avoir besoin de sortir du pavillon pour me nourrir », dit-elle. Elle admet cependant être ouverte à fréquenter un restaurant situé à proximité de son lieu d’étude si ce service existait. Une possibilité qui se manifestera par l’ouverture, au 9, avenue Vincent d’Indy, d’un café nommé L’Étude, prévue prochainement.