Réinvestissement timide en éducation

icone Campus
Par Enrique Colindres
vendredi 18 mars 2016
Réinvestissement timide en éducation
Le budget québécois a été présenté à l'Assemblée nationale par le ministre des finances, Carlos Leitao. Crédit: Paul VanDerWerf/Flicr
Le budget québécois a été présenté à l'Assemblée nationale par le ministre des finances, Carlos Leitao. Crédit: Paul VanDerWerf/Flicr
La FAÉCUM dénonce l’absence de véritable engagement financier en éducation dans le budget québécois 2016, présenté le 17 mars à l’Assemblée nationale. Selon elle, les universités devront attendre avant de pouvoir rattraper l’écart au niveau de leur financement.

« Le réinvestissement dans les universités dans le budget est un maigre : 1,7 %, commente le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée, à la sortie du huis clos sur le budget. Ça représente environ 47 millions, ce qui n’est pas assez pour couvrir la croissance des dépenses » Selon lui, cette somme est largement insuffisante. Il considère qu’un montant minime 300 M$ aurait été nécessaire pour compenser les compressions en éducation imposées par le gouvernement Couillard au cours des deux dernières années.

« On s’attendait aussi à un réinvestissement d’environ 27 M$ au niveau de la recherche universitaire pour compenser l’absence de financement depuis 2014, au moment où on était censé avoir la politique nationale de recherche et d’innovation », affirme Nicolas Lavallée. Le réinvestissement annoncé correspond à environ 0,1 % d’augmentation, moins que l’inflation.

« Le gouvernement crie haut et fort qu’il réinvestit 3 % en éducation, mais dans les faits, lorsqu’on s’attarde aux chiffres, on réalise que ça n’est pas ce qu’on pourrait appeler un vrai réinvestissement, mais plutôt un début de rattrapage », nuance le secrétaire général. Le budget global des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est passé de 16,8 milliards à 17,2 milliards de dollars en un an.

La FAÉCUM espère que des hausses plus substantielles seront prévues lors des prochains budgets. Elle attendra l’étude des crédits budgétaires à l’Assemblée nationale au cours des prochaines semaines pour déterminer les dossiers précis à traiter en priorité en enseignement supérieur.