L’UdeM face aux violences au Moyen-Orient

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Par Florence Aquilina
mardi 7 novembre 2023
L’UdeM face aux violences au Moyen-Orient
Une centaine d'étudiant·e·s se sont rassemblé·e·s devant le pavillon Jean-Brillant le 25 octobre dernier lors d'un débrayage étudiant en solidarité avec la cause palestinienne. Courtoisie: Youssef Baati
Une centaine d'étudiant·e·s se sont rassemblé·e·s devant le pavillon Jean-Brillant le 25 octobre dernier lors d'un débrayage étudiant en solidarité avec la cause palestinienne. Courtoisie: Youssef Baati
Dans le cadre d’une entrevue avec Quartier Libre diffusée sur les ondes de CISM le vendredi 3 novembre dernier, la coprésidente ainsi que la déléguée externe du regroupement étudiant Solidarité pour les droits humains des Palestiniennes et Palestiniens UdeM (SDHPP) ont explicité leurs demandes faites à l’Université.

Parmi les revendications exprimées, le regroupement implore une prise de position en faveur du peuple palestinien et contre le «génocide qu’il subit», indique la coprésidente de SDHPP, Inés Pahaut, au micro de la radio du campus de l’UdeM, CISM 89,3. (L’entrevue se déroule à partir de la 22e minute).

Sollicitée par Quartier Libre pour réagir aux propos émis dans cette entrevue, la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, a indiqué par voie de courriel que l’Université ne fera pas plus de commentaires sur le sujet. «Ce que nous avions à dire concernant la situation israélienne/palestinienne a été dit lors de l’envoi du message du recteur», a-t-elle réitéré.

Le courriel du recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, a été envoyé à toute la population étudiante de l’UdeM le 12 octobre dernier. Intitulé «Message à propos de la situation au Moyen-Orient», ce courriel demeure la seule communication de l’établissement par rapport aux violences subies sur le territoire israélo-palestinien.

Il y affirme notamment que l’Université n’a, d’une part, ni position ni avis dans la sphère géopolitique, et, d’autre part, qu’elle a le devoir de ne laisser aucune place «aux débordements, à l’expression de l’intolérance ou de la haine, sous quelque forme que ce soit».

Sur les ondes de CISM 89,3, Inès Pahaut caractérise le message du recteur de «complètement insuffisant» et «très loin de ce que [SDHPP] attend de l’Université». Le regroupement espère plutôt que l’UdeM mette fin à ses partenariats actuels avec quatre universités israéliennes.

SDHPP exige aussi de la transparence dans toute relation que l’Université pourrait entretenir avec des partenaires, collaborateurs et donateurs sionistes et, le cas échéant, réclame que l’établissement coupe les ponts avec ces derniers.

Le SDHPP: à nouveau reconnu

Le regroupement SDHPP était inactif sur le campus de l’UdeM depuis 2017. Personne n’avait repris le relais après le départ des membres originaux, désormais diplômés, jusqu’à ce que Yannis Arab, doctorant en histoire à l’UdeM ne fasse repartir la machine, en avril dernier.

De nouveau officiellement reconnu depuis le 1er novembre dernier comme un regroupement étudiant par l’Université, SDHPP a organisé le 25 octobre dernier sa première mobilisation : un débrayage étudiant pour la cause palestinienne, un événement que Quartier Libre a couvert.