Le comportement des utilisateurs de drogue à l’étude

« S’ils apprennent que leur héroïne est en fait du fentanyl ou de la cocaïne, que feront-ils ? » se questionne la responsable du projet et professeure à l’université d’Ottawa Lynne Leonard, auprès du journal Affaires universitaires. Elle précise que l’étude cherche à déterminer si l’offre d’un tel service modifie le comportement de ses utilisateurs.

Une fois les résultats d’analyse de leur drogue reçus, la décision revient au propriétaire de l’échantillon. « Vont-ils s’injecter la substance comme prévu? se demande l’étudiant à l’Université de Carleton Wondu Gebeyehu, auprès du même journal. Vont-ils nous la laisser pour qu’elle soit détruite par le service de police d’Ottawa, ou vont-ils changer de fournisseur ? »

Bon accueil

La professeure Lynne Leonard explique que la plupart des clients savent que la contamination de drogues est courante et que leur service leur offre une façon de reprendre un certain contrôle sur leur santé.

« Les clients sont très reconnaissants et disent qu’ils en parleront à tous les consommateurs de drogue qu’ils connaissent », affirme-t-elle. C’est, selon elle, une bonne chose, puisqu’elle souhaite offrir le service au plus grand nombre.

16 substances

L’équipe de recherche utilise un appareil capable de déceler 16 substances toxiques en 20 secondes. Ce dernier nécessite moins d’une demi-goutte de liquide pour compléter une analyse. Selon les premières données récoltées, plusieurs échantillons d’héroïne sont en réalité une combinaison d’autres composés, tel que le fentanyl.