Des solutions pour la gouvernance environnementale

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Par Sarah Rasemont
mercredi 20 septembre 2017
Des solutions pour la gouvernance  environnementale
Normand Mousseau, professeur du Département de physique de l’UdeM, fera partie des intervenants du panel intitulé "La tarification du carbone et ses défis". (Photo: Laura-Maria Martinez)
Normand Mousseau, professeur du Département de physique de l’UdeM, fera partie des intervenants du panel intitulé "La tarification du carbone et ses défis". (Photo: Laura-Maria Martinez)
Le professeur titulaire du Département de physique de l’UdeM Normand Mousseau participe avec plusieurs autres experts à la conception d’un modèle visant à apporter des solutions aux problèmes environnementaux.
«Le problème canadien, c’est qu’on se donne des objectifs, mais qu’on ne met rien en place pour les accomplir. On n’est pas encore capables de transformer ces idées-là en réalité.»
Normand Mousseau | Professeur titulaire au Département de physique de l’UdeM

En juillet 2013, le physicien, qui est également directeur académique de l’Institut d’énergie Trottier, coprésidait la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. « Cela m’a amené à conclure que nous avons un problème de gouvernance environnementale au Canada, explique-t-il. Nous avons des objectifs ambitieux, mais nous ne parvenons pas à les atteindre. »

Selon M. Mousseau, bien que la législation québécoise traite des questions écologiques, certains textes, comme celui sur le développement durable, entré en vigueur en 2006, peinent à être appliqués. « Le problème canadien, c’est qu’on se donne des objectifs, mais qu’on ne met rien en place pour les accomplir, regrette-t-il. On n’est pas encore capables de transformer ces idées-là en réalité. »

Ce dysfonctionnement est apparu aux yeux d’autres spécialistes du domaine. « On a décidé, avec plusieurs confrères, d’adopter une approche plus constructive, expose le professeur. Nous souhaitions proposer un modèle de transformation de la gouvernance environnementale. » Si le projet est encore à développer, un mémoire sera déposé à l’automne et une série de consultations sont prévues au courant de l’hiver 2018.

Ce projet prendra la forme de propositions concrètes qui seront à terme soumises à la classe politique et pourront ainsi relancer le débat écologique. À un an des élections québécoises, c’est selon lui un moyen de tenter de forcer les partis politiques à se positionner sur la question. « Ce sont eux qui, s’ils décident d’en faire un enjeu électoral, peuvent ensuite demander à l’appareil gouvernemental de faire des transformations », insiste-t-il.

Sensibiliser la population

Le groupe d’experts ne sera d’ailleurs pas le seul à s’engager dans cette action concrète. Normand Mousseau confirme qu’un appel à contribution publique sera lancé au mois d’octobre afin que les citoyens prennent part à la réflexion.