Les universitaires brésilien·ne·s se réjouissent de la victoire de Lula

icone Societe
Par Patrick MacIntyre
mercredi 2 novembre 2022
Les universitaires brésilien·ne·s se réjouissent de la victoire de Lula
Crédit: Matheus Câmara da Silva
Crédit: Matheus Câmara da Silva
La communauté scientifique et les universitaires du Brésil sont ravis du résultat des élections du 30 octobre dernier, d’après la revue Nature. Selon les intellectuel·le·s du pays, le retour de Lula au pouvoir signifie qu’une plus grande importance sera accordée aux domaines dans lesquels ils travaillent.

C’est un retour au pouvoir pour Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula, qui avait été président du Brésil de 2003 à 2010. Il a remporté la présidence au second tour par une marge étroite de 1,8 %. Selon la revue Nature, les universitaires s’attendent à un retour des investissements dans les domaines de l’éducation, de la science et de l’innovation, qui avaient été des priorités de Lula lors de son premier mandat. La déforestation, la pauvreté et le développement durable sont les autres enjeux que le nouveau président élu a mis de l’avant au cours de sa campagne électorale.

 

Les deux premiers mandats présidentiels de Lula ne s’étaient pas déroulés sans controverses. Plusieurs scandales avaient éclaté lors de son règne, et il a d’ailleurs passé plusieurs mois en prison pour corruption à la suite d’un procès polémique. Sa condamnation a finalement été annulée en mars 2021 et Lula a ainsi été libéré.

 

À l’opposé de Bolsonaro

 

Selon le site Internet de la chaîne de télévision française France 24, c’est surtout en raison du départ de Jair Bolsonaro que les universitaires et scientifiques se réjouissent. Le prédécesseur de Lula s’est en effet souvent positionné à l’encontre des intellectuel·le·s lors de son mandat. Les étudiant·e·s l’accusent de cibler les établissements d’enseignement supérieur, qui seraient des terreaux fertiles pour les gauchistes opposés aux valeurs religieuses et conservatrices.

 

Le bilan du président sortant a été marqué par des coupes massives dans le financement des universités ainsi que dans les budgets de recherche et l’application de normes environnementales. Son ministre de l’Éducation, Milton Ribeiro, a d’ailleurs été arrêté et accusé de corruption en juin dernier.