Pour une cohabitation entre élèves et citadins

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Par Guy Epassy
jeudi 19 septembre 2019
Pour une cohabitation entre élèves et citadins
Raphaëlle Leclerc, Cindy Colombo et Jade Beltran (de gauche à droite) ont su ravir la faveur du jury grâce à leur projet nommé Tricycle et son design misant sur la simplicité. Crédit : Guy Epassy
Raphaëlle Leclerc, Cindy Colombo et Jade Beltran (de gauche à droite) ont su ravir la faveur du jury grâce à leur projet nommé Tricycle et son design misant sur la simplicité. Crédit : Guy Epassy
Des étudiantes en architecture de l’UdeM ont remporté le premier prix du concours d’architecture Entre l’école et la ville, dont l’objectif était de proposer des plans d’aménagement d’espaces urbains desservant aussi bien les besoins d’une école primaire du quartier de Griffintown que ceux des citadins. Le projet gagnant intègre des espaces publics, commerciaux et résidentiels à ceux de l’école

Trois étudiantes à la maîtrise de l’École d’architecture de l’UdeM : Raphaëlle Leclerc, Cindy Colombo et Jade Beltran, ont remporté le concours étudiant Entre l’école et la ville, grâce à leur projet nommé Tricycle. « Ce projet nous a impressionnés par sa simplicité, en incorporant bien les enjeux de l’entre-deux, explique la directrice générale adjointe à la Gestion de la performance financière et de l’efficacité opérationnelle à la Commission scolaire de Montréal et membre du jury, Lucie Painchaud. L’équipe gagnante met l’école au cœur du système. On y voit des espaces de verdissement, des bassins, des jardins ouverts à la communauté, mais aussi utilisés par les élèves. »

Partager les espaces communs

Par le b17iais de leur projet, les lauréates ont voulu ajouter de nouvelles vocations à celles qu’occupent normalement les établissements scolaires. « On a voulu intensifier l’utilisation de l’école, afin que celle-ci ne soit pas seulement utilisée de 9 heures à 15 heures, mais qu’elle ait aussi des usages civiques complémentaires aux usages scolaires », précise Raphaëlle Leclerc.

Sa camarade Jade Bertrand explique que ce concours l’a amenée, avec son équipe, à se questionner sur ce que pourrait être la ville de demain. « Dans l’école que l’on propose, tout ce qui n’est pas une classe peut être utilisé par la communauté, développe-t-elle. L’école est ouverte sur la rue et sur les espaces publics. Malgré le fait qu’il soit en classe, l’enfant peut avoir une vue sur la rue et vivre l’urbanité, et ne pas juste rester cloîtré dans sa classe. »

Le troisième membre de l’équipe, Cindy Colombo, ajoute qu’une meilleure cohabitation entre les citadins et les élèves est l’un des objectifs à atteindre, lorsqu’il est question de concevoir la ville de demain. « On propose de faire vivre un cycle complet à l’enfant à travers l’école, afin qu’il vive l’urbanité et ses problématiques, expose-t-elle. De cette manière, les enfants peuvent devenir de meilleurs citoyens. »

L’architecture potentielle

Ces projets sont toutefois loin de se concrétiser, prévient toutefois l’architecte et membre du jury Hubert Pelletier. « Nous sommes dans la projection, précise-t-il. Nous cherchons quelque chose qui n’existe pas encore : il s’agit donc de créer le potentiel. » Selon lui, ce concours s’inscrit donc dans une dynamique de recherche et de création qu’il qualifie d’architecture potentielle.