Vols à répétition

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Par Esther Thommeret
vendredi 20 septembre 2019
Vols à répétition
Le local de l’association de muséologie a été cambriolé le 5 août dernier. Photo courtoisie : Laura Delaunay
Le local de l’association de muséologie a été cambriolé le 5 août dernier. Photo courtoisie : Laura Delaunay
De nombreux cas de vols dans les locaux d’associations étudiantes ont été rapportés cette année à l’UdeM. En réponse aux inquiétudes de la communauté étudiante, la sécurité du campus a doublé ses effectifs au sein du Pavillon Lionel-Groulx.
Nous souhaitons que les locaux associatifs soient davantage sous le radar des agents de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS) et qu’ils puissent prévenir ces situations en étant plus présents. »
 Sandrine Desforges Secrétaire générale de la FAÉCUM

Le local de l’Association de muséologie, situé au Pavillon Lionel-Groulx, s’est fait cambrioler le 5 août dernier. « Tout était sens dessus dessous, les papiers étaient à terre, les armoires ouvertes, tout a été renversé et les 100 $ de notre caisse ont été volés », témoigne le secrétaire de l’Association, Martin Lipszyc. D’après lui, ces effractions ne sont pas nouvelles dans le bâtiment. L’Association se pose des questions sur la gestion de la sécurité du pavillon.

« Ce qui est fâcheux, c’est que pour certaines associations étudiantes, cela fait plusieurs fois que la situation se reproduit, et elles commencent à se sentir impuissantes », explique la secrétaire générale de la FAÉCUM, Sandrine Desforges. Elle confirme que plusieurs cas de vols ont été rapportés à la Fédération, particulièrement l’année dernière. « C’est très déplaisant comme situation, parce qu’une association étudiante offre des services à ses membres, services qui découlent de son budget, donc c’est certain que ça a des impacts sur la vie étudiante », affirme-t-elle.

Le rôle de la sécurité

Lorsque l’Association de muséologie a découvert le vol, elle a directement contacté la sécurité. « La sécurité a vu qu’il y avait des marques d’effraction sur la porte, raconte Martin. Elle a donc fait un constat et dit qu’elle allait mener son enquête. » Plus d’un mois après les faits, l’Association est toujours sans nouvelles.

« Même si les associations complètent un rapport d’incident à la sécurité dès que ça arrive et qu’elles mettent plusieurs mesures de précaution en place, la situation ne se règle pas », déplore Sandrine. D’après ce qui est rapporté à la FAÉCUM, ces vols se produisent généralement pendant les périodes inoccupées, donc pendant les vacances et les fins de semaine.

« Nous souhaitons que les locaux associatifs soient davantage sous le radar des agents de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS) et qu’ils puissent prévenir ces situations en étant plus présents, insiste la secrétaire de la FAÉCUM. Sandrine affirme qu’il y a des régies aux entrées des pavillons, mais qu’il n’y a pas forcément de caméra devant chaque porte.

La porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, confirme qu’une enquête a lieu en ce moment au sein de la DPS. « Il y a eu une augmentation du nombre de patrouilles dans ce pavillon pour faire de la prévention et tenter de dissuader depuis le dernier vol du mois d’août, explique Mme O’Meara. Ce genre d’incident est pris au sérieux, le but est de trouver les coupables et d’éventuellement les arrêter. »

Solutions à disposition

Sandrine rappelle l’existence des subventions du Fonds d’amélioration de la vie étudiante (FAVE). Par ce service, les associations peuvent faire des demandes pour financer différents projets, notamment l’installation d’un coffre-fort vissé au sol. « Nous avons travaillé auprès du FAVE pour qu’il puisse avoir accès au coffre-fort sans délai de traitement, parce qu’il s’agit d’une situation urgente », explique-t-elle. Il est d’ailleurs également possible, selon elle, de changer la serrure en faisant une demande auprès de la Direction des immeubles.

Sandrine invite les étudiants à signaler les vols auprès de la FAÉCUM pour pouvoir trouver les solutions adéquates. « Ce que nous pouvons faire en tant que fédération, c’est essayer de les aider à se relever les manches et à poursuivre, mais il faudrait régler la situation le plus vite possible », conclut-elle.

Dans le cas de l’Association de muséologie, Martin explique que la directrice de son programme a fait un don de 100 $ pour rembourser le montant du vol.