La rémunération des recteurs a récemment suscité la controverse, notamment à l’UdeM, lors des révélations du Journal de Québec sur le salaire du recteur, Guy Breyon. M. Couillard s’est dit préoccupé par le sujet, mais souhaite assurer des conditions « correctes » aux hauts dirigeants d’universités, au nom de la compétitivité des établissements québécois sur le marché canadien. « L’Université de Montréal, ce n’est pas une petite université canadienne, a-t-il déclaré. C’est une grande université canadienne. Alors il faut que les conditions réservés aux dirigeants soient correctes, compétitives avec ce qui se fait ailleurs au Canada, tout en tenant compte du coût de la vie qui est moindre chez nous […]. »
Le Premier ministre a fait part de ses réserves si le salaire des recteurs venait à diminuer. « On ne sera pas nécessairement gagnant au Québec si on rend la situation de nos dirigeants de grandes universités moins compétitive qu’elle l’est actuellement », défend-t-il.
La rémunération des recteurs devra toutefois être soumise à une analyse indépendante dans le courant des prochains mois afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’excès, comme l’a annoncé le mois dernier la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Hélène David. « On va faire cet examen-là sérieux, a soutenu Philippe Couillard. Ça ne s’étend pas qu’à la rémunération directe, mais également aux avantages qui suivent l’emploi, comme par exemple les protections de salaire après la fin de l’exercice du recteur. »
Mi-mars, Quartier Libre s’était entretenu avec M. Breton pour aborder ses dépenses et frais de remboursement dans le cadre de sa fonction. L’occasion également de comparer les salaires des différents recteurs de la province.