Le recteur de l’UdeM, Guy Breton, a été réélu le 24 février dernier à la suite d’un processus de renomination. Aucun changement dans ce processus, ou celui de nomination, n’a été apporté depuis 1967 alors que l’UdeM venait tout juste de devenir une institution laïque. Quartier Libre scrute en détails les différentes façons de devenir recteur dans les universités d’ici et d’ailleurs.
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La procédure de nomination du recteur ainsi que de son éventuelle renomination est encadrée par la charte de l’UdeM. Ce document constitutif adopté par l’Assemblée nationale en 1967 prévoit que le Conseil de l’Université est responsable de nommer le poste le plus élevé de l’Université. «Avant cette date, l’UdeM n’étant pas laïque, c’était l’Église catholique qui devait élire un recteur», explique le secrétaire général de l’UdeM, Alexandre Chabot.
Le Conseil de l’UdeM est composé de 24 personnes, dont le recteur, des membres de la communauté universitaire ainsi que de l’externe. Celui-ci met en place un comité de consultation qui reçoit les candidatures de personnes qui ont reçu l’appui d’au moins cinq membres de l’Assemblée universitaire. Ces candidatures sont ensuite soumises à l’Assemblée pour un vote indicatif. Lors du dernier processus, en 2010, le comité de consultation avait retenu trois des onze candidatures. C’est ensuite le Conseil de l’Université qui a tranché entre celles-ci pour nommer Guy Breton.
Dans le cas d’un renouvellement, le Conseil forme également un comité de consultation. Ce comité est présidé par la chancelière de l’UdeM et se compose de cinq personnes, dont deux représentants du Conseil, et de deux membres de la communauté universitaire. « C’est l’Assemblée universitaire qui regroupe une centaine de personnes de la communauté qui élit deux des membres du conseil», ajoute M. Chabot.
Une fois élu, le comité a pour mandat de faire une recommandation au Conseil sur l’opportunité ou non de renommer le recteur en procédant à des consultations auprès des membres de la communauté universitaire, mais aussi avec des membres externes. «Le comité regarde deux choses, affirme le secrétaire général. Quels sont les enjeux et les défis auxquels fait face l’Université ainsi que le bilan du travail du recteur.» Ce sont ces deux facteurs qui déterminent si le comité recommande ou non la renomination du recteur.
Une fois les consultations et le bilan effectués, le Conseil de l’UdeM vote, mais est libre de suivre ou non les recommandations du comité.