« Je fais ce doctorat pour le projet, pas pour le diplôme »

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Par Alice Mariette
mercredi 11 novembre 2015
« Je fais ce doctorat pour le projet, pas pour le diplôme »
Les travaux d’Axelle Marchand amélioreront, à terme, la lutte contre le stress thermique. Crédit Photo: Guillaume Villeneuve.
Les travaux d’Axelle Marchand amélioreront, à terme, la lutte contre le stress thermique. Crédit Photo: Guillaume Villeneuve.
L’étudiante au doctorat en santé publique de l’UdeM Axelle Marchand a reçu et sécurité du travail, qui récompense un étudiant-chercheur en cours d’étude afin de souligner la qualité de ses recherches. Une reconnaissance qui vient récompenser ses efforts et qui lui offre un rayonnement dans le monde de la santé. Quartier Libre l’a rencontrée pour connaitre ses motivations et ses ambitions.

Propos recueillis par Alice Mariette

Quartier Libre (Q.L.) : Peux-tu résumer ton projet de thèse ?

Axelle Marchand (A.M.) : On sait que lorsque le corps est exposé à la chaleur, des changements physiologiques s’opèrent sur celui-ci. On sait aussi que dans certains secteurs, comme celui de la métallurgie ou tous les secteurs industriels, le corps va inhaler certaines substances chimiques. Mon projet est de pouvoir mieux évaluer l’impact de la chaleur sur le niveau de toxicité qui reste dans le corps après l’inhalation.

Q.L. : Pourquoi as-tu choisi de t’intéresser à ce sujet ?

A.M. : À la fin de ma maîtrise en santé environnementale et santé au travail, j’ai entendu parler d’un projet proposé sur ce sujet dans le cadre du doctorat en santé publique de l’UdeM. Ce projet est organisé en collaboration avec l’IRSST. Au début, je ne voulais pas faire de doctorat, mais finalement je me suis dit que comme je venais de faire une maîtrise sur l’inhalation, c’était une belle continuité pour devenir meilleure dans ce sujet. Je fais ce doctorat pour le projet, pas pour le diplôme.

Q.L. : Tu accordes une place importante à des activités complémentaires à tes études, comment fais-tu pour tout concilier ?

A.M. : Je suis membre suppléante du comité d’éthique, membre réviseure à la revue DIRE et représentante étudiante de la Mixtures Specialty Section de la Société de toxicologie aux États-Unis. Je fais aussi partie de l’organisation des réunions entre étudiants en santé environnementale et, par intérim, j’ai été élue représentante 3e cycle santé environnementale et santé au travail. Puis, je suis impliquée dans l’organisation du colloque Chapitre Saint-Laurent [NDLR : organisation québécoise affiliée à la Société pour l’analyse du risque et à la Société de toxicologie et de chimie de l’environnement]. Quand on l’énumère comme ça, c’est beaucoup, mais en termes de gestion, chaque chose ne demande pas forcement beaucoup de temps. Il faut juste s’assurer de tout écrire dans son agenda pour ne pas avoir deux choses en même temps ! Et je suis quelqu’un d’expéditif, je ne laisse rien en attente.

Q.L. : Quels sont tes projets pour l’avenir ?

A.M. : Mon projet numéro un est de travailler à l’IRSST parce que c’est un bon compromis entre l’académique et le gouvernemental. Ils ont de belles valeurs pour concilier la recherche et la mise en œuvre de moyens pour régler les problèmes. Sinon, je pourrais faire un postdoctorat, mais ce n’est pas dans mes projets pour le moment.