Plusieurs étudiants de l’UdeM comptaient parmi les personnes présentes au visionnement du débat des chefs provinciaux à la Brasserie Cherrier sur St-Denis, hier soir. Tenir ce type d’événement dans un bar permet de contourner la Loi électorale.
La séance était organisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et Force Jeunesse (FJ). « On n’est pas autorisé par la loi d’organiser ça dans une salle qu’on louerait, » explique le président de FJ, Éloi Lafontaine-Beaumier. « Ce serait assez problématique, car ce serait considéré comme une activité de financement couvert par la Loi sur le financement électoral. »
Plusieurs organismes visant les 18-25 ans étaient présents, tels que la FEUQ, la Fédération étudiante collégiale du Québec et l’Institut du Nouveau Monde. « Tant qu’à écouter le débat, aussi bien l’écouter avec d’autres associations jeunesse », croit le futur coordonnateur aux affaires externes de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Nicolas Lavallée.
Le secrétaire général de la FACÉUM, Tiago Silva, déplore la tournure que la campagne électorale a prise jusqu’à présent. « Je trouve qu’on est beaucoup dans le contenant et pas dans le contenu, dit-il. Surtout en ce qui concerne les enjeux de la jeunesse. »
Éloi Lafontaine-Beaumier déplore que le débat d’hier ait encore exclu le jeune électorat. « C’est toujours la déception qu’on ne s’adresse pas aux jeunes, juge-t-il. On s’adresse à un électorat vieillissant. On a parlé de régimes de retraite. »
S’inviter au débat
Cette sortie de groupe coïncide avec la première journée de vote dans les institutions d’enseignement supérieur. « Cette nouvelle mesure est l’occasion pour les étudiants de montrer qu’ils ne peuvent être écartés du débat public », soutiennent les divers groupes présents, par voie de communiqué.
Les étudiants auront l’occasion d’aller voter à partir de leur campus les 28 mars, 1, 2 et 3 avril prochains. Leur vote comptera dans leur circonscription de résidence.