Les modèles LGBTQIA décortiqués

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Par Pascale Langlois
lundi 4 décembre 2017
Les modèles LGBTQIA décortiqués
Image : Capture d’écran du jeu Dragon Age: Inquisition | BioWare
Image : Capture d’écran du jeu Dragon Age: Inquisition | BioWare
Lors de sa première rencontre de novembre, le Groupe féministe vidéoludique (GFV) a abordé le thème des sexualités. Quartier Libre a discuté avec la cofondatrice du GFV Alexis Berris des bons et moins bons exemples de représentations de la communauté LGBTQIA dans les jeux vidéo.

THE LEGEND OF ZELDA: BREATH OF THE WILD

Image : Capture d’écran du jeu Breath of the Wild | Nintendo

Image : Capture d’écran du jeu Breath of the Wild | Nintendo

Dans le dernier épisode de la série The Legend of Zelda, le personnage principal, Link, doit se fondre dans la foule d’un village peuplé seulement de femmes. Pour trouver des vêtements, il consulte une femme transgenre qui tente de le séduire. « Le ton est humoristique et moqueur, raconte Alexis. C’est dommage parce que la série Zelda est reconnue pour défoncer certaines barrières. » En effet, dans l’épisode Ocarina of Time sorti en 1998, la princesse Zelda doit se déguiser en guerrier. Loin d’être la demoiselle en détresse, elle trouve une solution à son problème et se travestit pour y arriver. Elle aide même Link dans sa quête.

Nombre d’exemplaires vendus : 5,06 millions en date du 30 septembre 2017*.

DRAGON AGE: INQUISITION

Image : Capture d’écran du jeu Dragon Age: Inquisition | BioWare

Image : Capture d’écran du jeu Dragon Age: Inquisition | BioWare

 

Lors de la production du jeu, le studio BioWare a engagé des consultants transgenres pour la création du personnage de Krem. Selon Alexis, non seulement le personnage est complet, riche et réaliste, mais en plus, les autres personnages parlent du transgenrisme de façon constructive. « Malheureusement, les impératifs économiques empêchent les compagnies d’engager des consultants de façon régulière », regrette-t-elle.

Nombre d’exemplaires vendus : 2,03 millions en date du 30 septembre 2017*.

DYS4IA

Image : Capture d’écran du jeu Dys4ia | Anna Anthropy

Image : Capture d’écran du jeu Dys4ia | Anna Anthropy

 

Plusieurs jeux indépendants sont créés par des membres de la communauté LGBTQIA. Dys4ia raconte en tableaux simples les épreuves rencontrées par la créatrice, Anna Anthropy, lors de sa transition. Le jeu porte un regard positif et intime sur le processus. « C’est très près de ce que je vis », confie Alexis. En 2014, le New York Times l’avait d’ailleurs inclus dans sa liste des meilleurs jeux vidéo créés par des femmes. « Les créateurs de jeux LGBTQIA viennent souvent d’autres milieux comme les arts visuels et la littérature, explique-t-elle. Ça crée des jeux différents. » 

Nombre d’exemplaires vendus : Dys4ia est distribué en ligne. Il n’existe pas de données sur le nombre de personnes s’étant procuré le jeu.

 

TOMODACHI LIFE

Image : Capture d’écran du jeu Tomodachi Life | Nintendo

Image : Capture d’écran du jeu Tomodachi Life | Nintendo

Dans Tomodachi Life, les joueurs peuvent créer un personnage à leur image et leur faire vivre une vie. Le jeu, bien reçu au Japon, a essuyé une vague de critiques parce qu’il ne permet pas le mariage entre deux personnes de même sexe. « Ceci pourrait être le reflet d’une différence culturelle entre les pays », estime Alexis. Les joueurs homosexuels ont dû faire des tours de passe?passe pour y vivre une vie amoureuse à leur image. En réponse aux critiques, Nintendo avait d’abord affirmé que le jeu n’était pas une représentation réaliste de la vie, mais seulement une version amusante des relations. L’entreprise a ensuite publié un second communiqué où elle présentait ses excuses et annonçait vouloir se montrer plus inclusive si une nouvelle version du jeu devait être créée.

Nombre d’exemplaires vendus : 5,66 millions en date du 30 septembre 2017*.

* Source : www.vgchartz.com