Campus

Union internationale pour l’égalité

C’est après avoir vu le discours de l’actrice Emma Watson à l’ONU en septembre 2014 que l’étudiante au baccalauréat en communication Lia Ferranti a décidé de rejoindre une association féministe de l’UdeM. En visitant le site Web d’ONU Femmes, un organisme international inclusif affilié à l’ONU et travaillant pour l’autonomie des femmes et l’égalité sexuelle, elle a remarqué qu’ils encourageaient les étudiants à ouvrir des succursales dans les campus universitaires. Elle a donc décidé de mettre sur pied un comité sur le campus. « Avec une amie, j’ai rédigé la constitution et tous les documents nécessaires, explique-t-elle. Le 26 septembre dernier, nous avons eu notre première assemblée générale. » Une vingtaine d’étudiants étaient présents à cette rencontre où un comité de direction, dont Lia est présidente, a été élu.

Pour être reconnue à part entière par l’ONU, la présidente du futur comité doit d’abord soumettre son projet à l’Action humanitaire et communautaire (AHC) pour que l’association soit approuvée par l’UdeM. Une fois entériné par l’Université, le dossier sera envoyé à New York afin d’être présenté aux Nations unies. « Par contre, la dernière étape est un peu plus longue, constate-t-elle. Il va s’écouler plusieurs mois avant d’avoir une réponse de leur part. »

En étant affilié à l’ONU, le regroupement devra respecter et suivre le mandat de l’organisme international. « Les thèmes des conférences, ateliers et tables rondes nous sont donnés par le comité de l’ONU, explique l’ancienne présidente d’ONU Femmes McGill et étudiante en sociologie et politique de l’Université McGill, Muna Tojiboeva. Si nous avons besoin de ressources, nous pouvons directement les contacter, mais nous n’avons pas le droit de choisir les sujets que nous voulons aborder dans notre association. »

Un comité pour tous

L’étudiant au baccalauréat en histoire de l’art et élu trésorier du regroupement, Philippe Depairon est fier de s’être joint au projet. « Je trouve que c’est essentiel que des hommes s’impliquent dans la cause féministe, soutient-il. Ce n’est pas parce qu’on est un homme qu’on ne peut pas être du mouvement. »

Muna s’entend avec Philippe pour dire que les hommes ne devraient pas hésiter à se joindre à eux. « À McGill, en début d’année, nous en avions cinq ou six et, plus la session avance, plus ils disparaissent, remarque Muna. Probablement parce qu’ils sont en minorité et ne se sentent pas à l’aise. Par contre, j’ai remarqué qu’il y en a beaucoup qui sont présents lors des conférences ou des ateliers. » Selon elle, le ratio des hommes et des femmes dans les activités est de 50/50.

La présidente du comité à l’UdeM se dit très contente de l’intérêt porté par les étudiants à la création de son comité. Elle aimerait également travailler avec d’autres associations et groupes d’intérêt universitaires féministes. « J’ai contacté ONU Femmes-McGill et elles étaient très enthousiastes à l’idée de passer à l’UdeM, puisque cela leur permettrait entre autres d’avoir plus de visibilité », commente-t-elle.

En attendant la reconnaissance officielle du regroupement par l’UdeM, Lia fait circuler le mot à propos de son initiative. « Pour le moment, notre stratégie consiste à faire du bouche à oreille, explique-t-elle. Nous en avons parlé dans certains cours et dans certaines conférences auxquelles nous avons assisté. » Une fois le regroupement approuvé, elle commencera à faire le calendrier des activités offertes à la communauté étudiante.

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