Campus

Le Bureau de la sécurité de l’UdeM observe une diminution de vols d’objets d’une valeur inférieure à 5 000 $ d’environ 13 % par rapport aux trois dernières années. Crédit photo : Mathieu Gauvin.

Une sécurité renforcée

Le chef de la sécurité à l’UdeM, Robert Chartrand, explique que l’une des plus grandes causes de vols sur le campus est due au fait que les étudiants laissent leurs effets personnels sans surveillance. « Que ce soit dans les cafétérias, dans les salles de cours ou dans les ateliers de travail, très souvent, on dirait que les gens s’imaginent qu’entre nous, on ne se volera pas », observe-t-il. D’autant qu’il souligne que l’Université est comme une grande ville. La circulation des gens sur le campus est dense et ne comprend donc pas uniquement des étudiants.

Une situation à laquelle, l’étudiante au baccalauréat en science politique Léa Ryckeboer, a été confrontée le mois dernier. Lors d’un moment entre amis au café La Brunante situé au pavillon Jean-Brillant, Léa s’est fait voler son ordinateur dans son sac. « C’est vrai que mon sac était adossé à ma chaise, donc je ne le surveillais pas », explique l’étudiante. Suite à ce vol, elle a fait une déclaration auprès de la sécurité de l’UdeM. Et même si ces derniers ont visionné les caméras de vidéosurveillance, son ordinateur n’a pu être retrouvé.

Si elle ne remet pas en cause le travail de la sécurité, Léa note cependant un défaut. « Je pense qu’il manque quand même un suivi avec les étudiants qui se sont fait voler, constate-t-elle. On ne sait pas trop s’ils font vraiment une recherche approfondie ou non. »

Deux grands axes

Depuis la rentrée d’automne, des kiosques, des tribunes et des courriels de prévention sont ainsi utilisés par l’Université afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise. « On a également augmenté de 30 % le temps de patrouille des agents de sécurité », précise M. Chartrand. Ces agents sont ainsi plus présents lors des heures de pointe, dans les corridors, dans les cafétérias et même dans les salles de classe avant le début des cours. « Quand on voit qu’un cellulaire est sans surveillance, on reste sur les lieux et on attend que son propriétaire revienne, précise le chef de la sécurité. Et là, on lui donne de bonnes consignes de prévention. »

Une initiative appréciée par l’étudiante au baccalauréat en sécurité et études policières Marie-Blanche Thibaudeau, qui estime que la présence de ces agents produit un effet dissuasif auprès des potentiels voleurs. Elle ajoute toutefois qu’en ce qui concerne la sensibilisation, il faudrait augmenter l’affichage. « Par exemple, dans les bibliothèques, l’Université pourrait mettre des pancartes où serait inscrit “Ne laissez pas vos affaires sans surveillance” », suggère l’étudiante. Selon elle, ce genre de publications permettrait aux étudiants de mieux prendre conscience que l’UdeM n’est pas responsable des vols.

L’Université sous surveillance

À ces deux stratégies de sensibilisation et de prévention s’ajoutent les 600 caméras de vidéosurveillance déjà présentes dans les différents pavillons. Des installations qui permettent la plupart du temps de retrouver les personnes ayant commis un vol, d’après le chef de la sécurité. « Avec nos systèmes de caméra, on peut retrouver l’heure à laquelle le vol a été commis et voir si on est capable d’identifier la personne qui l’a effectué, déclare M. Chartrand. À ce moment-là, ça va nous aider à procéder à son arrestation. »

Si Marie-Blanche ne conteste pas l’efficacité de la sécurité, elle suggère cependant que des affiches indiquent la présence des caméras. « C’est sûr qu’avec les caméras, la sécurité va pouvoir identifier qui a volé l’objet, affirme l’étudiante. Mais si un voleur voit les caméras, il sera peut-être dissuadé de le faire. »

Une amélioration constatée

Ces stratégies de prévention s’étendent bien au-delà du campus. Depuis le printemps 2015, une semaine du respect et de la prévention des vols a lieu au CEPSUM. Si les cas de vols restent peu nombreux, la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, estime cependant que cette campagne a un effet positif sur les clients, car de moins en moins de cases sont laissées sans cadenas. « Nous avons également constaté qu’il y a beaucoup plus de casiers sécurisés avec de bons cadenas, déclare-t-elle. C’est très satisfaisant, car ces personnes seront plus protégées contre le vol lorsqu’elles utiliseront leur cadenas dans des endroits plus à risque. »

Depuis la mise en place de ces stratégies de prévention et de sensibilisation, M. Chartrand a constaté une diminution de vols d’objets d’une valeur inférieure à 5 000 $ d’environ 13 % par rapport aux trois dernières années. Il espère ainsi que cette baisse se maintiendra, et que les étudiants seront plus vigilants face à leurs biens personnels.

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