Une scène à 150 000 $ sauve la Faculté de musique

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Par Romeo Mocafico
mercredi 2 septembre 2020
Une scène à 150 000 $ sauve la Faculté de musique
La scène a doublé de superficie avec cette nouvelle installation. CREDIT : Courtoisie Faculté de musique de l'UdeM
La scène a doublé de superficie avec cette nouvelle installation. CREDIT : Courtoisie Faculté de musique de l'UdeM
La Faculté de musique a été contrainte d’installer une nouvelle scène dans la salle Claude-Champagne pour respecter les mesures sanitaires imposées en cette rentrée. L’investissement a permis de rassurer les étudiants et d’entrevoir de nouvelles perspectives artistiques.

Quatre jours de travail ont été requis pour équiper la salle principale de la Faculté de musique d’une scène assez grande pour accueillir un orchestre symphonique respectant les distances physiques imposées. Le vice-doyen associé au développement de la présence numérique et aux engagements sociétaux de la Faculté de musique, Jean-Michaël Lavoie, explique avoir fait appel à la compagnie québécoise Scène Éthique pour réaliser les travaux. Celle-ci est spécialisée dans les scènes modulables et motorisées.

« La scène a été surélevée et installée par-dessus les premiers rangs de sièges. On a doublé la superficie du plateau, pour arriver à la même superficie, à quelques pieds carrés près, que celle de la Maison symphonique de Montréal », détaille M. Lavoie. Un système d’éclairage a également été installé pour les 60 musiciens qui pourront prendre place sur la scène.

À l’instar du reste de l’Université, la distanciation physique sera de mise pour les occupants de la salle Claude-Champagne. « Selon les études scientifiques sur lesquelles nous nous sommes basées, il faudra respecter une distance de 1,5 mètre entre les cordes et de 2 mètres entre les vents, précise M. Lavoie. On attend toujours les recommandations de la santé publique en ce qui concerne les chanteurs. » Le public n’est quant à lui pas encore invité à réinvestir la salle.

150 000 $ d’investissement

« On a les secteurs musicologie, composition et interprétation à l’UdeM, avec un gros volet pratique qui demande de la recherche et de l’expérimentation sur place », poursuit le vice-doyen. D’après lui, les cours d’ensemble, d’orchestre et d’opéra n’auraient pas pu être donnés sur l’ancienne scène.

« Pendant l’été, les étudiants et les potentiels futurs étudiants nous demandaient “est-ce que vous allez donner tel cours?” Si oui je vais m’inscrire, si non…”, développe M. Lavoie. Il y avait vraiment un enjeu de poursuite du parcours universitaire de nos étudiants. » Il assure que le taux d’inscription de cette rentrée est sensiblement le même que celui de l’année dernière, notamment grâce à cet investissement.

La Faculté de musique, soutenue par la direction de l’UdeM, a dépensé entre 150 000 et 200 000 $ pour l’achat de la nouvelle scène. « La Faculté a investi beaucoup d’argent, car c’est quelque chose qui va rester, sur lequel on compte pour ouvrir d’autres possibilités, ajoute le vice-doyen. On est dans la création de nouveaux programmes, et dans des événements interdisciplinaires où l’on pourrait intégrer de la danse et de l’opéra. » Complètement modulable, la structure pourra être retirée et remontée, même en extérieur.

Pour l’heure, la Faculté de musique n’a pas annoncé le prochain concert de son programme annuel. Les événements seront communiqués deux semaines à l’avance, pour permettre aux équipes d’ajuster leur calendrier en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.