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Une nomination contestée à la FAS

Les professeurs dénoncent le processus qui a permis à M. Bouchard d’avoir le poste lundi dernier, alors qu’il n’a eu l’appui que de 19,9 % du corps professoral, contre 65,4 % pour Tania Saba, qui a occupé le poste de doyenne par intérim à la Faculté pendant deux ans. « Ultimement, c’est le Conseil de l’Université qui nomme les doyens sur la recommandation d’un comité, lequel, pour ce poste, était présidé par la vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, Louise Béliveau », indique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Celle-ci souligne également que la procédure de nomination est claire et établie.

Une décision que ne comprennent toutefois pas les signataires de la lettre. « Quand on consulte, habituellement c’est pour une raison, souligne la professeure à l’École de relations industrielles de l’UdeM et signataire de la lettre Marie-Thérèse Chicha. Quand on a un si grand écart d’appui et qu’on veut infirmer la décision, ça ne s’appelle plus de la démocratie, mais de l’autoritarisme. » Le sexisme est la raison avancée pour expliquer cette décision. Mme Chicha n’y voit pas d’autres explications puisque la doyenne intérimaire avait, à ses yeux, des compétences supérieures à celles de M. Bouchard.

Une explication que réfute Mme O’Meara, qui souligne que l’équipe de la haute direction de l’UdeM compte de nombreuses femmes, dont sept doyennes sur les quinze facultés de l’établissement. Trois d’entre elles ont cependant des postes intérimaires, rappelle Mme Chicha. « C’est comme si, avec les intérims, on est en train de créer une nouvelle catégorie de fonctions pour les femmes », s’exclame-t-elle.

Selon Mme O’Meara, des discussions ont également lieu pendant l’assemblée universitaire de réforme de la Charte et concernaient un possible changement de la procédure de nomination des doyens.

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