Malgré la pandémie et l’enseignement à distance, l’UdeM observe une hausse de ses inscriptions depuis l’automne dernier. Le Service de l’admission et du recrutement a adopté une stratégie numérique afin d’être plus présent sur les réseaux.
Les inscriptions pour la session d’automne 2020 ont augmenté de près de 2 %, et celles pour l’hiver 2021 de 3,8 %, par rapport aux trimestres d’automne 2019 et d’hiver 2020.
« Dans les dernières années, on avait vu des petites baisses des inscriptions, explique la directrice générale du Service de l’admission et du recrutement de l’UdeM, Michèle Glémaud. On avait quand même quelques craintes, de par le fait qu’on soit à distance et que les étudiants internationaux ne pouvaient pas venir sur le campus, mais cette augmentation montre que les étudiants ont quand même été au rendez-vous. »
Mme Glémaud mentionne que cette augmentation s’observe dans l’ensemble des domaines d’études, à l’exception des sciences infirmières. « En raison du contexte actuel, on a tous reçu le message selon lequel on avait besoin que nos infirmières ou nos personnes en formation soient plus sur le terrain que sur les bancs d’école présentement », ajoute-t-elle.
Une hausse des inscriptions qui perdure
« On s’est demandé si les étudiants allaient être fatigués de l’enseignement à distance et si certains allaient prendre une pause, mais ce n’est pas du tout ce qu’on observe », poursuit la directrice générale.
À défaut de pouvoir évaluer le taux d’inscriptions pour la session d’automne 2021, le Service de l’admission et du recrutement connaît le nombre de demandes admission. « On a une augmentation de 9 % de personnes qui ont appliqué au premier cycle, et de 6 % aux cycles supérieurs », précise Mme Glémaud. D’après l’UdeM, les inscriptions d’étudiants collégiens qui posent leur candidature pour la première année universitaire ont augmenté de 15 %. Cette comparaison a été faite entre les chiffres du 18 mars 2021 et ceux du 19 mars 2020.
« Après leurs années de cégep, les collégiens avaient tendance à prendre une année sabbatique, pour voyager ou pour travailler, explique la directrice générale. Vu le contexte actuel, je pense que de plus en plus d’étudiants se sont dit qu’ils allaient poursuivre leur parcours académique. »
Du côté des étudiants internationaux, une légère baisse des inscriptions se fait sentir. « On peut voir 3 % d’augmentation, mais c’est moins que ce qu’on voyait l’année dernière, souligne Mme Glémaud. Notre pourcentage d’étudiants internationaux était plus élevé. »
Une stratégie de « séduction »
L’Université a adapté ses méthodes de recrutement au format en ligne, entre autres grâce à l’utilisation des réseaux sociaux comme Instagram ou par l’intermédiaire d’une plateforme d’échange avec l’équipe d’admission.
« J’appelle ça la stratégie de séduction, déclare Mme Glémaud. On est en train de lancer plusieurs activités pour maintenir le contact avec les admis. Il est probable qu’ils aient aussi été acceptés dans d’autres universités, ces rendez-vous permettront d’entretenir le dialogue avec eux. » Ces « rendez-vous des admis » permettront de mettre en contact les futurs étudiants avec les professeurs et les étudiants actifs de l’UdeM.
D’après Mme Glémaud, le passage au numérique a permis au Service de l’admission et du recrutement d’augmenter sa présence sur les réseaux et de toucher plus de jeunes que les années précédentes. « Ce sont les apprentissages et les opportunités que nous a amenés la COVID, de pouvoir rejoindre plus de personnes qu’avant »,conclut-elle.