Un métier social

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Par Coralie Mensa
mercredi 23 avril 2014
Un métier social
Chaque matin, la gestionnaire de communauté scrute la page Facebook du SAC. (crédit photo : Isabelle Bergeron)
Chaque matin, la gestionnaire de communauté scrute la page Facebook du SAC. (crédit photo : Isabelle Bergeron)

Depuis deux ans, Amélie Michaud est gestionnaire de communauté du Service des activités culturelles (SAC) de l’UdeM. Elle est notamment chargée de la gestion de la page Facebook du service, qui compte près de 5000 abonnés.

Le matin, la première chose que fait Amélie Michaud quand elle arrive à son bureau du pavillon J.-A.-DeSève est de se connecter à la page Facebook du SAC. «Je vais voir si les gens ont laissé des commentaires depuis la veille ou s’il y a des questions, décrit-elle. Si tel est le cas, j’y réponds immédiatement.»

La gestionnaire de communauté en profite pour écrire une première publication. En général, Amélie en prévoit deux par jour. «On essaie de ne pas inonder le fil de nouvelles, admet-elle. Il faut en mettre juste assez pour informer tout en demeurant dynamique, mais pas trop non plus.»

À cette période de l’année, son travail sur Facebook consiste surtout à faire la promotion des ateliers culturels qui seront donnés à la session de printemps. Ce matin-là, Amélie fait la promotion de l’atelier de danse Baladi. «Facebook est un bon moyen de donner un coup de pouce à un atelier peu connu, ou au contraire, de faire parler d’un autre atelier, qui lui est très populaire, explique-t-elle. Pour chaque annonce, j’écris une présentation accrocheuse, avec une bonne photo et un lien vers la page web pour les détails.»

Travail en équipe

Amélie Michaud travaille toujours la porte ouverte afin d’être disponible pour ses collègues. Sa tâche lui demande de collaborer étroitement avec les cinq autres coordonnateurs aux activités culturelles. «Ils ne pensent pas encore tous naturellement à Facebook pour faire la promotion de leurs événements, observe-t-elle. Alors pendant nos réunions, je fais des rappels, même si c’est de moins en moins fréquent, étant donné qu’ils prennent l’habitude.»

Au cours de la journée, Amélie consulte le réseau social environ toutes les deux heures. Afin d’être la plus réactive possible, elle reçoit une notification par courriel chaque fois que quelqu’un commente une publication ou publie un contenu sur la page du SAC. «Dans 99 % des cas, les commentaires sont positifs et constituent une rétroaction vraiment précieuse sur l’organisation de nos événements, affirme-t-elle. Mais si quelqu’un publie des propos indécents ou un contenu qui n’a aucun rapport avec les activités culturelles, alors je fais le ménage.»

Vers midi et demi, Amélie Michaud prend une pause d’une heure pour dîner avec ses collègues au 6e étage du pavillon J.-A.-DeSève. Ils profitent de l’occasion pour se retrouver et décompresser, loin de Facebook.

La fréquentation

De retour dans son bureau, la gestionnaire de communauté se connecte à nouveau. Plusieurs fois par semaine, elle surveille les statistiques de la page Facebook pour observer sa fréquentation et voir quelles publications suscitent de l’intérêt.

« Il y a un an, quand je publiais sur la page, il y avait dix fois plus de vues qu’aujourd’hui, et ce, malgré le fait qu’on avait moins d’abonnés, remarque-t-elle. Facebook a changé son algorithme de consultations, donc nos publications bénéficient d’une moins grande visibilité qu’auparavant. » Le réseau social change énormément et très rapidement, ce qui amène Amélie Michaud et ses collègues à réfléchir sur l’utilisation des médias sociaux.

Pour joindre plus de monde, Facebook propose un service payant. «Ce n’est pas encore dans nos pratiques d’injecter des sous là-dedans, mais il se pourrait, éventuellement, qu’on en arrive là pour faire la promotion de certaines publications importantes », reconnaît-elle.

Contact et interactivité

La gestionnaire de communauté ne passe pas sa journée le nez collé à son écran d’ordinateur, car elle est aussi coordonnatrice du Ciné-Campus. «Je trouve que c’est important de tâter le pouls des gens sur Facebook, mais je tiens aussi à être présente lors des projections du Ciné-Campus pour rencontrer le public», raconte-telle. L’interaction directe avec les étudiants, sans avoir à utiliser internet, est l’aspect de son métier qu’Amélie Michaud apprécie le plus.

Vers 17 heures, avant de partir, elle publie une dernière fois sur la page du SAC. « En fin d’après-midi, on sait, grâce à nos statistiques, que nos publipostages sont vus par un plus grand nombre de personnes, souligne- t-elle. J’imagine que c’est un moment de la journée où les gens sont dans les transports en commun et consultent les réseaux sociaux avec leurs téléphones intelligents ou leurs tablettes.» La gestionnaire de communauté en profite donc pour promouvoir un événement qui a besoin d’un grand rayonnement au sein de l’Université.

Ce soir-là, Amélie n’a pas d’événements à couvrir au Ciné-Campus, elle quitte donc son bureau vers 17h30, ce qui ne l’empêchera pas de se reconnecter à la page Facebook du SAC une fois arrivée chez elle.