Un encan pour dénoncer les coupes en éducation supérieure

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Par Enrique Colindres
vendredi 27 novembre 2015
Un encan pour dénoncer les coupes en éducation supérieure
Une trentaine d’étudiants a bravé les intempéries pour se prêter au jeu. Crédit photo: Enrique Colindres
Une trentaine d’étudiants a bravé les intempéries pour se prêter au jeu. Crédit photo: Enrique Colindres
Les différentes associations étudiantes de l’UdeM (AGEEFEP, AÉP et AÉCSP) et la FAÉCUM ont tenu un encan le vendredi 27 novembre devant le pavillon Roger-Gaudry, pour dénoncer les coupes en enseignement supérieur du gouvernement Couillard. Plusieurs bâtiments, laboratoires et employés ont été mis aux enchères de façon symbolique.

« L’idée était de montrer le ridicule de la situation et d’illustrer la détérioration de la qualité de l’enseignement et des infrastructures universitaires, a indiqué le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée. Le gouvernement essaie de renflouer les coffres du Conseil du trésor, mais visiblement il ne souhaite pas ou est incapable de remettre de l’argent dans le système de l’éducation.» 

Même son de cloche du côté de l’Association des étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique (AÉCSP). « L’évènement d’aujourd’hui est festif et se fait dans un contexte humoristique, mais le sujet demeure extrêmement sérieux, a expliqué le président de l’AÉCSP, Bruno Belzile. Les coupes du gouvernement Couillard ont de graves répercussions sur le système d’éducation. » 

Une trentaine d’étudiants ont bravé les intempéries pour se prêter au jeu. Une des particulirités de cet encan était que seul les mises les plus basses ont été retenues, autant en espèces qu’en nature. Certaines, volontairement loufoques, proposaient notamment le paiement en « promesses électorales » ou en « vieux disques compacts graffignés » pour payer pour l’acquisition des bâtiments, de laboratoires et même du personnel universitaire.

La cause des étudiants trouve aussi son écho parmi les dirigeants de l’Université. « La direction de l’UdeM partage les préoccupations de la FAÉCUM sur le besoin de bien financer l’Université », a rapporté  à son tour le porte-parole de l’Université, Mathieu Filion.

Cet évènement visait à mettre de l’avant de façon concrète les conséquences des coupes de 306 M$ en enseignement supérieur du gouvernement Couillard, malgré le réinvestissement de 100 M$ sur deux ans dans l’ensemble du système d’éducation annoncé au courant des derniers jours.