UdeM
« Nous devons améliorer notre positionnement canadien et international. Il faut le rendre clair, incontestable, et assurer sa pérennité », a insisté le vice-recteur au développement académique et à la transformation institutionnelle, Gérard Boismenu, lors de l’assemblée universitaire du 18 janvier. Il est aussi revenu sur le renouvellement du « projet académique ». Un passage obligé, selon lui, pour faire de l’UdeM la meilleure université francophone au monde.
Le défi posé par le recrutement étudiant préoccupe le vice-recteur. À son avis, les étudiants étrangers prendront à l’avenir plus de place au sein de l’UdeM compte tenu de la diminution anticipée des étudiants québécois.
Selon les chiffres officiels présentés par M. Boismenu lors de l’assemblée universitaire, l’UdeM accueille actuellement plus d’un étudiant étranger sur quatre, une proportion qu’il juge insuffisante. « Il faut que nous puissions créer des conditions pour ouvrir de nouveaux horizons, en repensant nos projets de formation », explique-t-il, tout en insistant sur l’importance de renforcer les dialogues entre l’enseignement et la recherche.
L’UdeM se donne jusqu’à 2017 pour mettre en œuvre sa transformation institutionnelle. Ainsi, elle pourrait contrer les effets du déclin démographique, d’après M. Boismenu.
UQAM
« La baisse démographique aura des effets sur toutes les universités », assure la directrice à la Division des relations avec la presse et événements spéciaux de l’UQAM, Jenny Desrochers. Cet enjeu intervient sur le développement de l’UQAM et fait partie des orientations de son plan stratégique adopté pour 2015-2020. « La mobilité étudiante est l’une des nombreuses facettes de l’internationalisation », fait savoir le recteur Robert Proulx. L’UQAM mène son propre recrutement à l’étranger, d’après Mme Desrochers. « Ces efforts portent leurs fruits puisque, entre septembre 2001 et septembre 2014, l’UQAM a observé une augmentation constante de la population étrangère de l’ordre de 5 à 10 % par année », remarque-t-elle.
McGill
L’Université McGill s’est dotée en 2012 d’un nouveau plan stratégique de priorités universitaires, jusqu’en 2017. « C’est une priorité pour l’Université de recruter des étudiants à l’international », indique la registraire et directrice exécutive du service Gestion de l’effectif étudiant, Kathleen Massey. Parmi ses objectifs, l’Université compte sur son leadership à l’international en matière de recherche pour attirer des étudiants. « McGill est une université internationale, construite […] sur la rencontre des cultures », soulignait en 2011 la rectrice de l’Université, Heather Munroe-Blum, dans son rapport annuel. Depuis 10 ans, 60 % de son personnel provient de l’étranger ainsi que la moitié des postdoctorants et des collaborateurs de recherche.
Le Québec en chiffres
Selon Statistique Canada, la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus est passée de 7 % dans les années 1970 à 25 % en 2015. À l’inverse, 15 % des Québécois ont moins de 15 ans en 2015, contre 30 % en 1971.