L’exposition sur l’État catalan Barcelone 1714 – tricentenaire d’une défaite historique est présentée jusqu’au 16 février à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines (BLSH). Le Département de littératures et de langues modernes souhaite à cette occasion présenter la mineure en études catalanes proposée à l’UdeM depuis la session d’automne 2013.
Un tableau attire le regard des habitués de la BLSH. C’est une reproduction du peintre catalan Antoni Estruch de L’Onze de Setembre. «J’ai remarqué qu’il y avait une exposition, confie l’étudiante en économie et politique Margaux Dupuis. Je suis entrée, et mon regard a tout de suite été attiré par cette toile. L’exposition évoque la guerre entre la Catalogne et l’Espagne.»
Le 11 septembre 1714, Barcelone est tombée aux mains des troupes franco-espagnoles. Aujourd’hui, ce même jour est la fête nationale catalane. L’exposition offre un large choix de livres et d’explications sur cet événement historique, ainsi qu’une réplique de la bannière de sainte Eulalie de Barcelone, patronne de la capitale catalane.
L’étudiant au doctorat en traduction Marc Pomerleau, qui a complété le module de catalan à l’UdeM, trouve le thème de l’exposition très pertinent du point de vue de l’actualité. «Cette année, les Catalans veulent faire un référendum sur l’indépendance de leur territoire, indique-t-il. La Catalogne et le Québec sont assez semblables au plan culturel : ce sont deux régions qui ont leur langue propre et une culture différente du pays auquel elles appartiennent.» Selon Margaux Dupuis, la comparaison est notable. «Il y a beaucoup de liens entre le gouvernement catalan et le gouvernement québécois, surtout depuis les 20 dernières années.»
Promouvoir la langue catalane
Mais si l’UdeM s’intéresse tant à cette défaite historique, c’est avant tout pour promouvoir sa nouvelle mineure en langue catalane. «Certaines langues sont plus rares et c’est intéressant que l’UdeM puisse proposer de tels cours », assure Marc Pomerleau. Au Québec, si une seule école de langue l’enseigne, l’option existait néanmoins déjà ailleurs. «Plus de 150 universités à travers le monde enseignent le catalan, affirme le responsable du programme, Èric Viladrich Castellanas. À l’UdeM, le module existe depuis 2007, mais la mineure ne se donne que depuis septembre.» Èric Viladrich Castellanas a remarqué un certain engouement des étudiants pour le module. «Avec le succès des cours, on a réalisé que c’était important de donner aux études catalanes le même niveau que peut avoir une autre langue», rapporte-t-il.
Les étudiants peuvent désormais combiner la mineure à n’importe quel autre programme de premier cycle afin d’obtenir un baccalauréat par cumul. «J’ai fait le module de langue catalane au complet, explique Marc Pomerleau. Je pense que la mineure a de bonnes chances de plaire.»
Dans cet objectif de promotion, et pour célébrer le tricentenaire de la guerre de Succession d’Espagne en Catalogne, d’autres activités seront organisées par l’Université, notamment une lecture collective le 11mars du roman Victus de l’auteur catalan Albert Sánchez-Piñol, à la librairie Olivieri sur le Chemin de la Côte-des-Neiges.
Barcelone 1714
tricentenaire d’une défaite historique
à la BLSH jusqu’au 16 février