Trois questions à la représentante du Canada à Ma Thèse en 180 secondes

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Par Alexia Boyer
mercredi 19 octobre 2022
Trois questions à la représentante du Canada à Ma Thèse en 180 secondes
Audréanne Loiselle à la finale internationale de MT180 - Photo : courtoisie d'Audréanne Loiselle
Audréanne Loiselle à la finale internationale de MT180 - Photo : courtoisie d'Audréanne Loiselle
Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sciences biologiques de l’UdeM, Audréanne Loiselle poursuit actuellement sa cinquième année de doctorat à l’Université.

Quartier Libre l’avait rencontrée en mai dernier pour parler de son projet doctoral sur les milieux humides, alors qu’elle venait de remporter le premier prix du jury ainsi que le prix du public lors de la finale nationale du concours de vulgarisation scientifique Ma thèse en 180 secondes (MT180). Elle a depuis représenté le Canada à la finale internationale, qui a eu lieu le 6 octobre dernier à Montréal. Bien qu’elle n’ait pas remporté de prix, Audréanne garde tout de même de bons souvenirs de cette dernière étape. Quartier Libre s’est de nouveau entretenu avec elle pour en discuter.

Quartier Libre (Q. L.) : En mai dernier, tu disais ne pas vraiment avoir de plan de match pour te préparer à la finale de MT180. Qu’as-tu finalement fait?

Audréanne Loiselle (A. L.) : Comme la finale nationale a eu lieu en mai et l’internationale en octobre, ça m’a laissé beaucoup de temps entre les deux, et mon texte n’allait pas changer. Je me suis donc plutôt concentrée sur mon doctorat, en récitant mon texte pour MT180 seule, une fois par semaine. Je m’entraînais dans mon salon, en faisant la vaisselle ou en conduisant, en me disant que si j’y arrivais en faisant autre chose, j’y arriverais en n’ayant que ça à faire sur la scène. J’ai aussi eu l’occasion de faire ma présentation lors de la fête de rentrée de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV), où je travaille.

L’UdeM m’a également proposé de suivre un cours de communication orale pour m’aider à me préparer, mais j’ai refusé, ce que j’ai un peu regretté quand j’ai vu que la majorité des candidats avaient travaillé avec des coachs. Grâce à l’Acfas, j’ai bénéficié d’une rencontre avec Sophie Malavoy, qui est l’une des leaders en communication scientifique du Québec et qui m’a aidée à faire les derniers petits ajustements de ma présentation.

Photo : courtoisie d’Audréanne Loiselle

Q.L.: Avec le recul, que dirais-tu que cette expérience t’a apporté?

A.L. : L’élément que j’ai le plus apprécié, ce sont les relations avec les participants à l’international. Malheureusement, ils n’étaient pas tous présents à Montréal pour la finale, mais une quinzaine d’entre eux sont venus. Ça nous a permis d’apprendre à nous connaître et de discuter des différences entre nos pays dans le domaine de la recherche.

La deuxième chose qui m’a le plus marquée, ce sont les ateliers proposés pendant la semaine de la finale. Ils ont donné la piqûre de la vulgarisation scientifique à plusieurs personnes. Par exemple, nous avons eu un atelier sur le journalisme scientifique et une visite de l’Espace pour la vie. Ce n’était rien de nouveau pour moi puisque j’y travaille, mais j’ai pu faire découvrir l’IRBV aux autres participants. Le dernier jour, nous avons assisté au spectacle de Madame Cosinus, la personne à l’origine de MT180. D’ailleurs, elle était présente le soir de la finale et nous a livré les règlements du concours… en 180 secondes.

Q.L.: Maintenant que l’aventure MT180 est terminée, quelle est la suite pour toi?

A.L. : Je n’en ai pas fini avec la communication scientifique, j’ai déjà d’autres projets! Je travaille avec Génération Da Vinci, un OBNL dont l’objectif est d’offrir des ateliers sur le thème des arts et des sciences pour les jeunes. Avec cette équipe, nous avons créé des ateliers intitulés « Dessine-moi un lac », dans le but de vulgariser les problématiques liées à la santé des lacs au Québec en mélangeant science, peinture et musique. Côté agenda, je participe ce mois-ci au Vulgarisathon, organisé lors des Journées de la relève en recherche. En novembre, je vais prendre part à la Nuit des chercheuses et chercheurs, qui se tient à l’Espace pour la vie depuis 2019, et dont le but est de faire un parcours qui permet de découvrir les sciences. J’y animerai un jeu interactif grand public dans lequel les participants pourront incarner des personnages de la recherche pour mener une mission dans un scénario post-apocalyptique. Enfin, je vais suivre une formation sur la vulgarisation en vidéo, car j’ai une idée de documentaire, mais je n’en dis pas plus pour l’instant!

Pour visionner la présentation d’Audréanne Loiselle lors de la finale internationale de MT180, consulter la vidéo ci-dessous à partir de 2’00’’30.