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Les travaux de la rampe ont débuté le 18 avril dernier. Crédit photo : Courtoisie Amélie Philibert.

Travaux interminables

«On travaille sur des installations qui ont été construites il y a 50 ans, nous avons donc élaboré le plan de projet avec des documents qui datent de cette époque, indique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Les informations à notre disposition étaient parfois incomplètes ou imprécises. » L’installation initiale des rampes mobiles remontent à 1965.

Selon le professeur au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal Bruno Massicotte*, avoir du retard dans les travaux est courant lorsque les plans datent d’une certaine époque. « Quand on rencontre un problème, il faut réagir, explique-t-il. Si on veut livrer à temps, évidemment, cela coûte plus cher, mais si on veut être sûr que cela coûte le moins cher possible, c’est habituellement plus long. »

Un chantier difficile

Au terme d’un appel d’offres de qualification puis d’un appel d’offres public, l’entreprise T.E.Q. a été retenue pour les travaux. Le contrat octroyé sur appel d’offres était de 10,9 M$. Ces travaux d’envergure comprennent l’installation de six escaliers mécaniques, de 20 mètres chacun. « La méthode d’installation des escaliers mécaniques est un défi technique important, note Mme O’Meara. La solution a été trouvée par notre équipe, mais il n’en demeure pas moins que les travaux d’installation sont complexes et nécessitent plus de temps. » Elle n’a pas souhaité détailler la nature du problème technique rencontré, ni de la solution envisagée.

Le chantier comprend aussi l’excavation des sols, la démolition et la reconstruction des éléments structuraux. « [Ces travaux] ont été plus complexes qu’anticipés et donc ont nécessité plus de temps », commente-t-elle.

Délais inconnus

La porte-parole de l’UdeM affirme qu’il n’est pas possible de savoir avec exactitude quand les travaux seront terminés. « Nous réévaluons actuellement toutes les actions à prendre et le temps requis pour leur réalisation », précise-t-elle.

De son côté, M. Massicotte indique que, selon son expertise, il devrait être possible de calculer la date de fin des travaux, avec une marge d’erreur de seulement 10 à 15 %. « On peut prédire l’avancement d’un chantier avec assez de précision à 2 ou 3 semaines près », estime-t-il. Il note toutefois que la situation peut se compliquer à cause de la station de métro située juste en dessous.

L’UdeM assure qu’elle n’assumera pas les coûts de l’abri temporaire, mais ne précise pas si des pénalités financières seront liées aux retards.

*Le professeur Massicotte a réagi en tant qu’expert en génie civil, mais n’est en aucun cas impliqué dans les travaux du tunnel de la rampe.

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