Campus

En tant que secrétaire général, Alecsandre Sauvé-Lacoursière est représentant et porte-parole officiel de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM). Photo : Clément Souchet

Tirer sa révérence

« Les gens font généralement une année ou deux dans l’exécutif, avance le secrétaire général sortant. Je suis le sixième dans l’histoire de la FAÉCUM qui y fait trois ans. »

« Sur le papier », il aurait pu se présenter pour une quatrième année, car les règlements généraux de la Fédération n’imposent pas de limite. Cependant, briguer ce nouveau mandat serait exceptionnellement — voire excessivement — long dans le milieu de la politique étudiante. « C’est intéressant aussi de laisser la place aux jeunes générations, pour venir apprendre et commencer un peu l’implication politique », ajoute celui qui a commencé ses études universitaires en 2014.

La rotation fréquente du bureau exécutif est à la fois « un défi » et « une force » du mouvement étudiant, selon lui. De nouvelles idées et une nouvelle énergie trouvent ainsi leur chemin dans l’effectif, mais le travail d’initiation se révèle intense, nuance-t-il.

« Nos adversaires politiques, c’est leur emploi à temps plein et même plus, illustre-t-il. On se met beaucoup la tête dans les dossiers étudiants, pour les maîtriser et réussir à les challenger. »

En parallèle de la fin qui approche, c’est l’implication étudiante qui arrive à échéance pour Alecsandre. Le début de son parcours au sein de la FAÉCUM remonte au mois de mai 2021, lorsqu’il occupait le poste de coordonnateur aux affaires académiques de cycles supérieurs.

« Le mouvement étudiant, je ne trouverai jamais un milieu similaire, énonce-t-il. Je dirais aux prochaines équipes de la FAÉCUM : profitez-en ! »

Souffler et souhaiter le meilleur

« Un mandat FAÉCUM, c’est demandant, soyons honnête, avoue-t-il. Je ne ferai pas une quatrième année. » La fonction n’est pas un poste de routine. Une journée tranquille peut céder le pas à « huit feux à éteindre ». Apprendre les rouages de l’implication étudiante en politique, c’est aussi apprendre à s’imposer des limites, là où il ne manque pas « de dossiers pour travailler autant que tu veux », explique-t-il.

Les prochaines élections au sein de la Fédération auront lieu du 22 au 24 mars prochains. Après les élections de 2023, faute d’un nombre suffisant de candidatures, trois postes sont restés vacants. Alecsandre et ses homologues ont dû néanmoins combler les trous.

Le secrétaire général a ainsi continué de s’acquitter de ses tâches en tant que coordonnateur. L’année a été forte en travail et en émotions au sein du groupe, admet-il, si bien qu’il ne souhaite à aucun futur bureau exécutif de devoir pourvoir dix postes avec sept élu·e·s.

Le titulaire d’un diplôme de maîtrise en physique n’exclut pas un retour aux études, bien que pour le moment, il veuille « changer d’air » et prioriser l’entrée sur le marché du travail. À ce titre, il a hâte de voir si d’autres municipalités créeront des postes de conseiller·ère scientifique en chef·fe.

Les villes de Victoriaville et de Longueuil ont déjà suivi l’appel du scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, pour « une meilleure culture scientifique dans les municipalités ». Un tel emploi serait, pour le secrétaire général, « un bon mix pour faire de la science et de la politique ».

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