Campus

Des initiatives de développement durable sont en cours à l'UdeM, dont de l'agriculture urbaine. (Crédit photo: Pascal Dumont)

S’approprier son campus par les jardins

Depuis maintenant trois ans, l’organisme Production agricole urbaine soutenable écologique (P.A.U.S.E.) verdit le campus. En installant des bacs dans lesquels des légumes poussent ou encore en élevant des abeilles, ce groupe restaure la biodiversité à l’UdeM. Cet été l’organisme a aménagé quatre jardins sur le campus.

C’est en face du pavillon Marie-Victorin, derrière le pavillon Roger-Gaudry ou encore au-dessus du stationne- ment Louis-Colin que l’organisme P.A.U.S.E. a installé ses jardins à la place du gazon. Les jardins sont répartis sur 300 mètres carrés et nécessitent une équipe de 86 bénévoles pour les entretenir.

« Ce qui nous rend le plus fier, c’est la communauté qui s’est créée», déclare Olivier Demers-Dubé, responsable de l’agriculture urbaine. « Le miel est bon, c’est un cadeau idéal pour les dignitaires que ren- contre le recteur Guy Breton », confie Mathieu Filion, le porte-parole de l’UdeM. Le recteur de l’UdeM a acheté un total de 300 pots de miel l’année dernière. « L’année dernière, c’est près de 200 kg de miel qui a été produit. Cette année, nous en produirons plus », espère M. Demers-Dubé.

Une communauté qui évolue

Le responsable explique que l’agriculture urbaine sur le campus est devenue bien plus que des jardins, des abeilles et des champignons. Désormais, P.A.U.S.E. cherche à éduquer et à intéresser les étudiants pour créer une communauté dynamique, attachée à son campus. « C’est un projet qui unit les étudiants. Moi qui pratique déjà le jardinage, j’en connais les aspects positifs. C’est super d’avoir ça sur le campus», constate Michèle Arthurs, une étudiante en optométrie. Le conseiller à la biodiversité au vice-rectorat aux affaires étudiantes et au développement durable Alexandre Beaudoin est fier du chemin par couru. « Les deux premières années, nous étions très discrets, nous devions enclencher un processus de familiarisation, notamment avec l’abeille, malheureusement trop souvent crainte», explique-t-il.

Stéphane Béranger, coordonnateur au développement durable à l’UdeM, souligne que l’éducation populaire est un des objectifs de base de P.A.U.S.E. Un exemple concret de l’atteinte de cet objectif réside, pour lui, dans la perception des gens. «Maintenant, les étudiants viennent me voir pour me demander s’ils peuvent prendre des abeilles pour les emmener chez eux, s’étonne-t-il. Il y a un an, nous étions loin de ça. Les gens nous demandaient plutôt de les déplacer.»

Malgré la motivation des membres de P.A.U.S.E., les projets n’ont pas encore la visibilité escomptée auprès des étudiants. « Ça fait plus d’activité sur le campus, constate Rahma Aden Hassan, étudiante en science politique. Mais plus d’informations seraient néanmoins appréciées pour que tous puissent y prendre part. »

Ayant mené à bien ses objectifs, l’organisme se permet de regarder vers l’avenir. « Ce sont les bénévoles qui font vivre le projet »,avoue Olivier Demers-Dubé. C’est donc au printemps prochain que les nouveaux étudiants à la main verte pourront intégrer les équipes de P.A.U.S.E.

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