Sans terre, c’est la faim est le documentaire coup de poing sur l’accaparement des terres, réalisé par la diplômée de HEC Montréal Catherine Drolet et présenté du 17 au 23 janvier à l’Excentris. La plateforme web du film propose actuellement à tous ceux qui le souhaitent de contribuer à la diffusion de vidéos sur l’expropriation, en soumettant leur projet sur le site.
Sans terre, c’est la faim traite de l’accaparement des terres en Ouganda, au Mali et au Cambodge, à des fins industrielles. Le film présente des fermiers dont les terres ont été saisies par des compagnies agroalimentaires. Ce documentaire est issu de l’étroite collaboration de Catherine Drolet avec la documentariste militante Amy Miller. Il traite notamment de la production alimentaire mondiale, de plus en plus contrôlée par de puissantes multinationales.
L’ancienne étudiante, qui a aujourd’hui fondé sa boîte de production, Films de l’Œil, désire donner la parole à des voix résonnant peu, en assumant une facture engagée et percutante. « Un producteur est une pieuvre, affirme Catherine Drolet. Ses multiples tentacules touchent le contenu et la créativité, la gestion d’équipe, la recherche de financement, la vente, la gestion administrative et la comptabilité, les aspects juridiques et fiscaux, ainsi que l’aspect technologique. »
Le chercheur de l’organisation internationale GRAIN Devlin Kuyek a contribué à ce documentaire. « Ce film démontre clairement ce qui se passe dans le monde, exemples concrets à l’appui, indique-t-il. Comme outil de dénonciation, le documentaire permet d’entrer dans la vie de ceux qui sont touchés. »
La documentariste Amy Miller souhaite contribuer à la diffusion de vidéos réalisées sur l’accaparement des terres et propose à toutes les personnes intéressées de soumettre leur vidéo sur ce sujet, de cinq minutes, sur le site web du film.