Volume 23

L'équipe de MTL Relations réunit les étudiants un mardi sur deux au bar La Fabrique à boire. Crédit Photo: Sarah Bouchaïb

Réseautage interuniversitaire

«Nous connaissons tous les célèbres soirées de fraternité américanisée de l’Université McGill ainsi que les 5 à 7 très “frenchy” des HEC, estime l’étudiante au baccalauréat en administration des affaires à HEC Montréal et vice-présidente Finance de l’association, Julia Caradec. Or, il y a beaucoup de différences entre ces soirées et notre initiative était de réunir les cultures universitaires pour créer une atmosphère cosmopolite. » Julia juge que le concept de leur association est inédit, car il réunit des universités, qui sont habituées à posséder leur propre culture estudiantine.

Près de 250 étudiants ont été réunis lors de la soirée de lancement le 2 février. « L’idée est de métisser les équipes pour briser les clans de campus, de discuter avec des personnes au-delà de son champ de compétence », décrit Julia. L’étudiante espère aussi que les différentes cultures universitaires permettront à ses camarades d’enrichir leurs connaissances personnelles.

Cette soirée a été porteuse de nouvelles rencontres, selon l’étudiante au baccalauréat en administration des affaires à HEC Coralie Bernard. « On ne se parle pas juste parce qu’on étudie la même chose, mais simplement parce que nous sommes étudiants dans la même ville, se réjouit-elle. Chaque étudiant présent partageait l’envie de rencontrer de nouvelles personnes. »

L’étudiant au baccalauréat en administration des affaires à HEC Ken Seidenstein, qui s’occupe du projet depuis février 2015, estime que les étudiants restaient enfermés dans leurs programmes respectifs. « MTL Relations offre un regard neuf sur le réseautage en permettant à des étudiants d’échanger leurs expériences autour d’une bière. » Selon lui, le fait que les rencontres se déroulent en anglais et en français offre l’opportunité aux étudiants de pratiquer les deux langues, tout en tissant des liens.

Pour la professeure à l’École de relations industrielles Marie-Thérèse Chicha, ce type d’initiative étudiante permet d’ouvrir les frontières entre les universités. « Ceci dit, il faudrait éviter de créer, à l’intérieur de ce grand réseau, des microréseaux entre étudiants de la même origine ou discipline et des moyens doivent être pris pour favoriser une réelle diversité », nuance-t-elle.

Par ailleurs, l’association a établi un partenariat avec le collectif d’humour U-Smile, qui leur permettra d’organiser des événements sportifs et culturels. « L’idée est aussi de faire participer les étudiants à des activités au sein de la ville », souligne Julia. L’équipe souhaite mettre à disposition des étudiants, pour 12 $ environ, un laissez-passer culturel pour des entrées à tarifs réduits dans les musées, ou encore organiser des tours de la ville en Bixi lors de chaque rentrée scolaire.

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