Créer des groupes dans les universités plutôt que de former une aile jeunesse comme le font traditionnellement les partis, c’est la stratégie choisie par Projet Montréal. L’UdeM est la première à voir s’implanter ce parti politique montréalais sur un campus.
«Projet Montréal est le premier dans l’histoire du Québec à fonder des groupes dans des universités», se félicite Mathieu Mireault, président du tout nouveau regroupement de Projet Montréal à l’UdeM, mais aussi pigiste à Quartier Libre. Le lancement officiel est prévu pour le mercredi 17 octobre avec une conférence à l’UdeM de Richard Bergeron, chef du parti et actuel conseiller de la Ville de Montréal dans l’arrondissement Plateau-Mont-Royal .
Sur le terrain de ses idées
Le choix de Projet Montréal d’être présent au sein de la communauté étudiante est logique pour M. Mireault. «Il est plus facile de faire de la promotion dans une université que de faire du porte-à-porte, résume celui qui est également étudiant à HEC. Projet Montréal est un parti d’idées, alors c’est naturel qu’il s’implante dans une université. » Les étudiants sont donc le public cible de Projet Montréal alors que 86 % de ses membres ont un diplôme universitaire, soit environ trois fois la moyenne montréalaise .
Un choix qui surprend pourtant Guillaume Benoit-Gagné, président de la Commission jeunesse de Vision Montréal et étudiant en droit à l’UdeM. Assistant souvent à des activités regroupant des jeunes politisés, comme l’école d’été de l’Institut du Nouveau Monde (INM), il s’étonne de «n’avoir jamais rencontré de représentant jeunesse de Projet Montréal». Pourtant, «nous étions cinq jeunes de Projet Montréal à participer à la dernière école d’été de l’INM» répond M. Mireault. L’idée de créer une structure permanente de Vision Montréal au sein des universités peut être étudiée, mais cela n’est pas à l’ordre du jour pour M. Benoit-Gagné. «Notre façon de faire marche très bien, nous constatons une augmentation du nombre de nos membres après les événements auxquels nous participons», affirme-t-il .
Élections municipales de 2013
La création de l’association Projet Montréal-UdeM est une idée de M. Mireault. Sa proposition a été bien accueillie par le parti. «Projet Montréal se situe dans une approche bottom- up, il encourage la participation citoyenne, explique-t-il. Notre groupe est un moyen de montrer que s’impliquer de manière citoyenne est facile.» Les élections municipales de 2013 sont bien sûr dans le viseur de Projet Montréal-UdeM. Le groupe ambitionne de mobiliser les Montréalais alors que seulement 40 % d’entre eux ont voté lors des dernières élections municipales .
Éric Fournier, vice-président de Projet Montréal-UdeM et étudiant en urbanisme, déplore le manque de préoccupation des Montréalais pour la gouvernance de leur ville. « Chaque politique part du municipal, c’est notre environnement proche», rappelle-t-il. Projet Montréal-UdeM compte bien y remédier. « Les gens ne connaissent pas le monde municipal, nous voulons les éduquer et leur faire savoir qu’il y a des élections l’année prochaine », indique M. Mireault .
Projet Montréal-UdeM compte actuellement une dizaine de membres et espère en attirer 80. L’association a comme objectif d’organiser des conférences environ tous les deux mois .
Conférence de lancement de projet Montréal-UdeM
17 octobre
17h30 à 19 heures
Pavillon Jean-Brillant – Local B-3265
Article modifié le 3 octobre 2012