Plats de Résidence

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Par Jean-Baptiste Demouy
lundi 17 décembre 2018
Plats de Résidence
Selon le site Internet de Local Local, la vente dans les résidences permet de servir une quarantaine d'étudiants par jour. Photo : Jean-Baptiste Demouy.
Selon le site Internet de Local Local, la vente dans les résidences permet de servir une quarantaine d'étudiants par jour. Photo : Jean-Baptiste Demouy.
Local Local, les services alimentaires de l’UdeM, proposent depuis fin octobre leurs invendus à bas prix aux étudiants des résidences du campus. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de réduction du gaspillage alimentaire.
« Ce serait pratique d’avoir un autre système, comme de pouvoir réserver, parce que si tu ne peux pas être là à 19 heures, tu sais que tu n’auras rien. »
Marianne Mengus - Étudiante en échange en optométrie à l’UdeM

Chaque jour, les services alimentaires de l’Université produisent la plupart de la nourriture qui sera vendue et consommée sur le campus. Selon la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, la conscientisation environnementale fait son chemin. La direction des résidences et des services alimentaires a décidé de proposer les invendus, chaque soir entre 19 h et 19 h 30, aux étudiants qui logent dans les résidences universitaires.

Les invendus sont proposés à prix moindre. « Nous proposons ces invendus à coût nul [sans marge NDLR], explique Mme O’Meara. Le but n’est pas de faire du bénéfice, mais d’amortir le coût alimentaire, l’emballage, la livraison et la rémunération des employés. » Elle explique qu’un repas complet, qui coûte 12 $ pour dîner, est ici revendu 3,50 $ environ. Les sandwichs ou les salades sont proposés à un prix avoisinant 2,50 $.

Une aubaine pour les étudiants en situation précaire

Le point de rencontre se fait au sein du Comité de vie en résidence du 2350, boulevard Édouard-Montpetit. Mme O’Meara indique qu’afin de respecter la chaîne du froid et pour des raisons d’hygiène, il n’y a qu’un seul point de vente.

Selon la porte-parole de l’UdeM, le succès ne s’est pas fait attendre et la file d’attente peut démarrer plus d’une une demi-heure avant le début de l’opération.

Pour l’étudiante à la maîtrise en interprétation de piano Carol Xiong, cette initiative est une chance de bien se nourrir à moindre coût. La praticité du service permet également à certains étudiants de gagner du temps. « Ne pas avoir à cuisiner quand on a beaucoup de travail, c’est une chose en moins à penser », renchérit l’étudiant au doctorat en musique Changhee Lee.

Pour d’autres, comme l’étudiante en échange en optométrie à l’UdeM Marianne Mengus, l’initiative, bien que très positive, manque de praticité. « Moi, ça me fait mon lunch du lendemain, donc c’est vraiment bien, indique-t-elle. Ce serait pratique d’avoir un autre système, comme de pouvoir réserver, parce que si tu ne peux pas être là à 19 heures, tu sais que tu n’auras rien. »

De la nourriture de Valère, mais pas seulement

Mme O’Meara souligne que la quantité de nourriture proposée aux étudiants des résidences varie en fonction des journées. « En plus des surplus des cuisines de Valère, il est possible que des produits de traiteur soient proposés lors de ces ventes », précise-t-elle. Selon la porte- parole, dans une perspective de développement durable, tous les emballages vendus par Local Local sont soit compostables, soit récupérables.