Passionnés au-delà de l’université

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Par Raphaël Pirro
mercredi 11 décembre 2013
Passionnés au-delà de l’université
La troupe Posthume en répétition générale de la pièce D’un bord ou l’autre. (crédit photo : Adil Boukind)
La troupe Posthume en répétition générale de la pièce D’un bord ou l’autre. (crédit photo : Adil Boukind)

La troupe de théâtre Posthume fait des siennes sur la scène artistique montréalaise. Offrant des spectacles à plusieurs reprises au courant de l’année, la genèse de ce regroupement a eu lieu en 2009. Les artistes qui en font partie sont dans bien des cas des anciens ou actuels étudiants de l’UdeM.

L’appellation «Posthume» n’a pas été choisie pour rien. «En 2008, le TUM [Théâtre de l’UdeM] a fermé ses portes, raconte le comédien de la troupe et ancien étudiant de l’UdeM Simon Delorme. Il n’y a pas eu de saison théâtrale cette année-là, alors les anciens du théâtre se sont dit qu’il fallait faire quelque chose. Posthume est né dans ce contexte-là. La troupe se veut une renaissance du TUM, ce qui explique le choix d’un tel nom.

 

Face au mécontentement général engendré par la décision de la direction, le TUM est revenu une année plus tard, et Posthume a poursuivi ses activités sans cesser de croître depuis. «Cette année, 75 personnes sont impliquées dans nos projets », indique le cofondateur, metteur en scène, comédien et ancien étudiant de l’UdeM, Cyril Catto.

Prenant ses racines dans le contexte universitaire udemien, la troupe est entièrement indépendante aujourd’hui. Elle est portée par une poignée de gens passionnés de théâtre et financée par leurs cotisations et la vente de billets. «On oublie vite de se souvenir, déclare Cyril. Pour moi, Posthume doit se souvenir d’où elle vient. C’est important de maintenir ce lien originel.»

C’est pour cette raison que la majorité des membres de la troupe sont des étudiants, des employés ou des anciens de l’Université. « Les amateurs de théâtre de l’UdeM constituent encore notre bassin de recrutement le plus important, c’est certain », expose Simon. La troupe a des horizons maintenant plus larges, car elle se permet tout de même de recruter à l’extérieur du cadre universitaire et de présenter des spectacles ailleurs que sur le campus, et pour différents publics. «Si des gens ont l’air de vivre du théâtre et de vraiment l’apprécier, on leur donne l’occasion d’entrer dans Posthume, poursuit-il. On peut aussi les inviter à des auditions pour les voir performer.» Les nouveaux talents sont toujours les bienvenus, mais il faut parfois faire des choix. «Cette année nous avons dû refuser une quinzaine de personnes, se désole Cyril. Des bons acteurs en plus!»

(crédit photo : Adil Boukind)

(crédit photo : Adil Boukind)

 

Mœurs… un autre jour !

Ce mois-ci, la troupe présente deux pièces en guise d’ouverture de sa saison 2013-2014 : D’un bord ou l’autre ainsi que D’un bord et l’autre. Ces deux pièces de Ray Cooney, un auteur anglais à l’humour décapant, débutent en force cette saison qui a pour thème: Mœurs… un autre jour! «Ce sont deux pièces qui prennent place en 1989 et en 2004, résume la comédienne Émilie Sigouin, seule membre de la distribution qui n’est pas issue de l’UdeM. C’est l’histoire d’un chauffeur de taxi, menteur compulsif, qui a deux femmes à deux endroits différents sans qu’elles le sachent.» La première s’intitule D’un bord ou l’autre (Run for you Wife), et la deuxième D’un bord et l’autre (Caught in the net). «Cyril a choisi ces pièces parce que c’est cet auteur qui l’a convaincu de faire du théâtre, note Émilie. Il voulait les retoucher parce que ce sont des pièces qui font rire constamment.» Elles ont été traduites en France et adaptées pour un public québécois dans la mise en scène de Cyril Catto.

Hair, la légendaire comédie musicale américaine (à ne pas confondre avec Hairspray), figure déjà dans les plans de la troupe cette saison. La mise en scène sera assurée par Luc Arsenault, l’ancien directeur artistique du TUM et aujourd’hui membre à part entière de Posthume.

Posthume, dans une optique multidisciplinaire qui lui est chère, diversifie son offre artistique et incorpore d’autres formes d’art dans ses activités. «Depuis l’an passé, il y a les Off-Posthume, qui sont des spectacles à plus petit déploiement, souligne Simon. C’est pour donner la chance à des gens de réaliser des projets et leur donner un moyen de s’exprimer.» Sur le site internet de la troupe, il est possible de soumettre ses propres idées de spectacle.

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D’un bord ou l’autre
11, 13, 15, 17 et 19 décembre
D’un bord et l’autre
12, 14, 16, 18 et 20 décembre
20 heures
Centre culturel Calixa-Lavallée
17 $ pour les étudiants

Liens web : www.posthume.org