Volume 24

Partage et collaboration

«Le laboratoire va chercher comment inciter le mouvement coopératif à rentrer plus dans l’économie collaborative », lance la coordonnatrice du groupe de recherche en gestion et mondialisation de la technologie (GMT) de Polytechnique Montréal, Laurence Solar-Pelletier. Afin de développer des stratégies et des outils pour inviter les entrepreneurs à adopter le modèle coopératif, le laboratoire réunira notamment le groupe de recherche GMT et le groupe de développement économique du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

« Nous allons faire de la recherche appliquée avec des professeurs et des chercheurs en sciences sociales, ce qui peut surprendre à Polytechnique, révèle Mme Solar-Pelletier. Nous étudierons ce qui se fait au Québec et à l’international en matière d’économie collaborative afin de voir comment le mouvement coop au Québec peut se positionner. » D’AirBnb à Communauto, en passant par Troc-Tes-Trucs, l’économie collaborative tend à se faire une place de plus en plus grande dans l’espace socio-économique québécois. « Elle suggère une certaine équité dans le partage des revenus et des dépenses », indique Mme Solar-Pelletier.

Génération collaboration

Des étudiants seront invités à collaborer d’ici le mois de juin. « Je crois que c’est extrêmement enrichissant pour un étudiant d’avoir la chance de faire de la recherche appliquée dans le style “consultation” , qui lui permet de sortir des murs de l’université, dit Mme Solar-Pelletier. Les résultats, qui contiennent souvent des recommandations, permettent de faire avancer les réflexions et la prise de décision des décideurs et des entreprises sur des sujets variés, par exemple ici l’économie collaborative et la coop. »

Les étudiants qui participeront aux recherches bénéficieront ainsi d’une expérience de travail dans un cadre assez unique selon la coordonnatrice. « D’autant plus pertinent à Polytechnique, qui demeure une école dont l’objectif est de former des professionnels », ajoute-t-elle.

Selon la coordonnatrice, les « milléniaux » sont davantage intéressés par ces modèles coopératifs et collaboratifs. « Ils semblent plus enclins et ouverts à cette idée de partage et d’économie collaborative, croit Mme Solar-Pelletier. De nombreuses valeurs et habitudes de vie semblent liées à cette idée, où la possession d’un bien n’est pas représentative du succès social. » Les nouvelles technologies et les applications mobiles facilitent d’ailleurs le contact et les échanges entre les gens, favorisant ce type d’économie. La coordonnatrice n’exclut pas que le campus de l’UdeM puisse devenir une plateforme d’expérimentation pour différentes initiatives d’économie collaborative.

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