Culture

Orchestre pour une relève

Le chef assistant de l’OSM croit que cette lecture est une occasion pour les étudiants de progresser dans leur art, de travailler avec un orchestre professionnel et d’apprendre, notamment à travers les commentaires de musiciens. « Cela leur permet de voir comment un interprète va lire leurs notes, affirme-t-il. C’est un art, pour un compositeur, de se faire comprendre à travers son écriture. » Pour l’OSM, les collaborations avec des compositeurs étudiants permettent de contribuer à la découverte et au développement de talents locaux. D’ailleurs, il faut s’attendre à ce que ces événements se produisent plus fréquemment selon M. Johnson.

Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.
Marie-Pierre Brasset. Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.

Marie-Pierre Brasset, étudiante au doctorat en composition et création sonore

Avec son œuvre Nitassinan, titre qui est également le nom du territoire ancestral des Innus, Marie-Pierre voulait mettre en musique son expérience de contemplation de la nature. « Ce qu’on remarque, lorsqu’on est dans la nature, c’est que l’environnement sonore est composé d’une multitude de sons, révèle-t-elle. C’est foisonnant de mélodies et de rythmes de toutes les provenances. » Sa volonté se concrétise par une superposition de séquences d’objets sonores qui forment un tout. « Comme compositeurs, on travaille beaucoup avec des ensembles de musique de chambre, confie-t-elle. L’idée de travailler avec un orchestre me donne des papillons dans l’estomac. » Elle souhaite qu’il n’y ait pas d’erreur majeure, rappelant l’importance d’une préparation méticuleuse.

Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.
Gabriel Penido. Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.

Gabriel Penido, étudiant au doctorat en composition et création sonore

Très enthousiaste à l’idée de jouer avec l’OSM, Gabriel dévoile s’être inspiré, pour sa pièce Leurs derniers pas, d’une peinture homonyme de David Olère qui représente trois hommes se soutenant tandis qu’ils marchent vers la chambre à gaz. « J’ai pris une petite structure mélodique empruntée à des chants yiddish traditionnels pour symboliser cette marche, déclare le jeune compositeur. La pièce se termine avec un solo d’alto qui représente l’espoir. J’établis un parallèle avec le peintre, qui a survécu à son emprisonnement à Auschwitz. » Par cette œuvre, l’étudiant veut rendre hommage à toutes les victimes de persécution dans le monde.

Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.
Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.

Philippe Béland, étudiant au doctorat en composition et création sonore

Pour son Épisode X, Philippe s’est inspiré de musiques thématiques telles que celles composées par John Williams pour Star Wars, afin de créer une œuvre narrative. « Mon morceau est composé d’une série d’extraits qui font partie d’un même univers musical, explique-t-il. Ce sont des éléments qui reviennent d’une pièce à l’autre, mais je ne leur attribue pas de signification exacte. À chacun de trouver ce qu’ils représentent. » Se disant choyé de pouvoir collaborer avec l’OSM, il espère que cette lecture lui permettra de se faire découvrir par un public encore plus varié que celui auquel il a normalement accès avec l’Orchestre de l’UdeM.

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Luis Ernesto Pena Laguna. Crédit photo : Marie Isabelle Rochon.

Luis Ernesto Pena Laguna, étudiant à la maîtrise en composition et création sonore

« Cela fait trois ans que je suis arrivé au Québec, la plupart des œuvres que j’ai écrites à la maîtrise ont été influencées par mon processus d’immigration, les sentiments ressentis en changeant de pays et en étant séparé de ma famille, à apprendre une nouvelle langue », révèle l’étudiant originaire de Cuba. Le thème de la liberté est d’ailleurs un sujet qui l’a particulièrement inspiré, d’où le nom de sa pièce, Symphonie no 1 « La Liberté ». Luis Ernesto est reconnaissant envers l’Université pour cette chance de travailler avec l’OSM. Il a particulièrement hâte de voir ce qui arrivera et espère pouvoir profiter de cette occasion pour s’améliorer.

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