Des dizaines d’étudiants ont manifesté aujourd’hui à l’UdeM. Une manifestante rencontrée sur place explique que la manifestation s’intitule « La réplique ». « Nous voulons contrer la répression subie » explique-t-elle. « Aujourd’hui, c’est la rentrée. Cette manif’ fait écho à celles organisées lors de la rentrée forcée [du 27 août dernier] ». Elle dit vouloir ne pas vouloir s’identifier, car elle a été arrêtée deux fois.
Les 27 et 28 août dernier, des dizaines de policiers étaient intervenus sur le campus de l’UdeM. Vingt-neuf personnes, dont des étudiants de l’UdeM, avaient été arrêtées sur le campus par la police. Onze d’entre eux ont été accusés de voies de fait. Les autres font l’objet d’une enquête en vertu de la loi 12 (projet de loi 78).
Vers 12h30, la manifestation s’est arrêtée dans le hall d’entrée du pavillon 3200 Jean-Brillant. Les manifestants criaient à répétition des slogans comme « Guy Breton au service de la sécu’ et de la police ». Guy Breton est le recteur de l’UdeM.
Une militante affiliée au RUSH a lu un discours dans lequel elle a qualifié les 27 et 28 août de « jours de répression udemienne » et la présence policière de « surréaliste ». « Nous nous sommes rassemblés aujourd’hui pour ne pas faire tomber dans l’oubli ces évènements, pour signifier que nous nous opposons à la répression subie » a-t-elle clamé. Elle a conclu en criant : « À bas l’administration et les institutions répressives! » En entrevue par la suite, cette militante dit « vouloir conscientiser les gens, les réveiller un peu. » Elle a refusé de s’identifier.
Maxime Banel, un étudiant en histoire, participe aussi à la manifestation. Il explique avoir été présent pendant les « répressions policières de la rentrée forcée ». « J’ai vu et j’ai subi cette répression, déclenchée par la décision de Guy Breton de faire intervenir la police » dit-il. Il dit être venu par solidarité vis-à-vis des personnes victimes de violence policière et « pour réclamer la démission de Guy Breton. »
Une étudiante en sociologie considère « l’implication policière » des 27 et 28 août comme « inacceptable ». Elle aimerait que « les gens soient conscients que si l’on manifeste, c’est pour le bien-être commun et pas pour des intérêts personnels ».
Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le pavillon Roger-Gaudry.
Le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion, indique que « du moment où la manifestation se passe pacifiquement, on la laisse aller ». Il explique aussi que « l’Université est toujours prête à dialoguer avec les étudiants qui ont des reproches à faire ».
La manifestation a été organisée par le Regroupement des universitaires en sciences et humanités (RUSH).
Avec la collaboration de Fanny Bourel
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